Fortement dépendant du reste du monde en matière d’échanges de biens, avec une production nationale assez mitigée, le Sénégal peine à inverser le déficit commercial établi à 3 984 milliards FCFA fin 2023.
Principale source d’inflation, avec pour corollaire la fragilisation du pouvoir d’achat des ménages, les produits alimentaires constituent la plus grande dépense. En effet, les autorités sénégalaises ont utilisés la somme de 960 milliards FCFA pour des achats extérieurs de produits alimentaires en 2023, soit 13% de l’ensemble des importations du pays.
Dans cette lecture, le riz conserve le statut de produit alimentaire le plus importé. Très utilisé dans la gastronomie sénégalaise via des mets tels que le « Thieb Djeun (Thiéboudiène) » ou riz au poisson, il a été importé à hauteur de 302 milliards FCFA pour 1,3 tonnes. Près du riz, suivent le blé et le méteil qui ont concentré 187 milliards FCFA des dépenses d’importations du Sénégal pour une quantité importée de 898 000 tonnes.
Autres produits alimentaires, les huiles, les graisses animales et végétales, le maïs, et les fruits et légumes; des produits qui figurent respectivement à la 3ème, 4ème et 5ème place des produits alimentaires les plus achetés à l’étranger avec des coûts respectifs de 120 milliards FCFA pour 201 000 tonnes, 83 milliards FCFA pour 430 863 tonnes et 75 milliards FCFA pour 409 888 tonnes.
Plus loin, l’on découvre également que le Sénégal démontre une forte dépendance à l’importation des produits tels que les sucres bruts et raffinés qui concentrent 73 milliards FCFA pour 295 000 tonnes importés, des produits hyper importants dans l’alimentation nationale et dans les industries agroalimentaires.
Quant aux produits laitiers, 51 milliards FCFA ont été investi pour 31 000 tonnes, évoquant ainsi le côté indispensable de ces produits pour l’alimentation quotidienne et la croissance de l’industrie laitière sénégalaise.
Enfin, les conserves de fruits et légumes recueillent 30 milliards FCFA d’investissements, les autres boissons, 27 milliards FCFA et les sucreries, 10 milliards FCFA pour 9 000 tonnes. Une vue d’ensemble qui démontre complètent une préférence très osée et un besoin constant pour les sénégalais d’intégrer les sucreries et boissons diverses dans leurs habitudes alimentaires locales et quotidiennes.
