Lutte contre la corruption au Cameroun – Voici ce que propose le Fonds Monétaire International

Partager...

La liste des propositions y relative est contenue dans un document d’enquête du Fonds Monétaire International intitulé, Cameroun: diagnostic de la gouvernance et de la corruption, un rapport d’assistance technique commandé par les autorités camerounaises qui dresse non seulement un état des lieux de la corruption mais mais aussi explore des pistes de solutions à ce fléau.

Face aux constats de terrain observés du 27 au 17 Février 2023, l’équipe dirigée par Joel Turkewitz conjointement avec la bénédiction des administrations clés du Cameroun, il est recommandé au régime de Yaoundé de publier les déclarations des biens et avoirs sur le site web du gouvernement conformément à la législation modifiée et/ou au décret présidentiel (article 66 de la constitution du 18 janvier 1996); de renforcer la transparence et la responsabilisation dans la fonction publique; de mettre le Code pénal en parfaite conformité avec les dispositions obligatoires de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC) notamment en qualifiant l’enrichissement illicite d’infraction pénale; de promulguer une loi anticorruption qui garantit l’indépendance des agences anti-corruption en leur dotant d’un mandat et d’un pouvoir d’enquête pénale.

Si la finalité de ces propositions non exhaustives tourne autour des notions de transparence, de responsabilité, d’indépendance institutionnelle, de contrôle et d’amélioration de la gouvernance budgétaire; l’institution de Bretton Woods propose également de réduire l’utilisation des chapitres budgétaires 57, 65 et 94 tout en établissant un seuil limite d’allocation. À l’heure où les politiques se mêlent de plus en plus de la gestion publique (cas du Covidgate dixit le rapport), l’urgence de fixer un plafond d’autorisation de dépenses dans le cadre de procédures dérogatoire devient un impératif; enjeu, restreindre leur utilisation en mettant en œuvre un calendrier pour limiter ces procédures entre 3 et 5 % des dépenses, l’année 2025 faisant office de point de départ.

S’il est clairement indiqué que des efforts conséquents sont menés pour rompre le schéma de la corruption, un appel est lancé aux acteurs de la société civile afin de passer du cap de la prévention, de la sensibilisation à une étape coercitive; car plusieurs secteurs d’activités au Cameroun nécessitent une véritable cure de jouvence singulièrement les secteurs foncier, douanier, les impôts, les marchés publics… Etc.

Related posts