Ledit prix a été atteint au cours d’un débat de près de 5 heures de temps au village Yambassa sis dans l’arrondissement de Bokito, département du Mbam et Inoubou, c’était le 21 décembre 2023.
Sous la supervision de Clémentine Diane Ngono, Responsable et représentante de l’office national du cacao café dans le grand Mbam, c’est près de 150 tonnes de cacao qui ont été adjugé à l’entreprise Oficam sous le regard bienveillant de l’autorité administrative, des autorités traditionnelles et des forces vives du village Yambassa.
Cacao de grade 1 symbole d’une meilleure qualité en terme de coloration et de séchage, l’appel a été lancé aux cacaoculteurs afin de rompre avec le circuit des acheteurs ambulants ou «kokseurs», car vendre groupé est la garantie d’un meilleur prix a indiqué Clémentine Diane Ngono, laquelle a rappelé les sanctions plurielles encourues par les acteurs qui refuseraient se conformer à la réglementation en vigueur.
Si l’encadrement des producteurs se structure autour de rencontres permanentes avec l’office, de séminaires de formation et de sensibilisation sans oublier les ateliers de renforcement des capacités, le Délégué de l’Union des groupements des producteurs de cacao de Yambassa, Jean Joël Ayangama Ombessa a affiché sa satisfaction face à la cagnotte que cela rapporte tout en invitant les cacaoculteurs à faire un meilleur usage des fonds récoltés après la vente de leur production.
Alors que le prix du kilogramme de cacao a connu une réelle évolution depuis belle lurette, Matthieu Obiona Mabang, cacaoculteur depuis 1972 retrace l’évolution du prix en précisant que, « le prix au kilogramme est parti de 75 Fcfa à 120 Fcfa sous le régime de l’ancien Président Ahmadou Ahidjo, rendu aujourd’hui à plus de 2000 Fcfa le kilo, c’est la preuve d’une importante révolution et les années à venir consacrent sans doute des prix de plus en plus attractifs pour le cacaoculteur qui doit vivre de son travail ».
À titre de rappel, le village Yambassa signifie de manière littérale les enfants d’Ambassa, le véritable fondateur de ce village dont les origines migratoires se situent autour de la grotte de Ngoglituba dans l’actuel pays bassa; Yambassa est une essentiellement agricole et hospitalière, traversée par la route nationale n°4 Yaoundé-Bafoussam, d’ailleurs renseigne Sa Majesté Séraphin Ndioma, « Le vivre-ensemble est une réalité par ici, la notion d’allogène n’a pas de place ici, car tout camerounais où qu’il se trouve, se trouve chez. Donc nous intégrons tout le monde en veillant sur le respect des us et coutumes d’ici, sans omettre la conformité de tous aux lois de la République du Cameroun.»
