L’information rendue publique par l’Antic révèle que la cybercriminalité a causée des pertes financières de 12,2 milliards de FCFA à l’économie camerounaise.
Toujours d’après l’Agence, 27 052 vulnérabilités ont été mises en exergue dans les systèmes de sécurité informatique des structures publiques et privées singulièrement les ministères, les opérateurs de télécommunications, les banques et les établissements publics administratifs.
Au rang des méthodes employées par ces cybercriminels, notons le scamming, une forme d’escroquerie financière sur Internet; le skimming, sorte de fraude à la carte bancaire; la fraude à la Simbox structuré autour d’un boîtier électronique utilisé pour se faire facturer le trafic téléphonique international au prix du tarif national et le Web defacement qui consiste à procéder à des modifications non autorisées de la page d’accueil d’un site Web non sans négliger ou le spoofing ou usurpation d’identité ou encore les attaques Ddos, les botnets, le cyber talking, les Pups… Etc, la liste étant non exhaustive.
Alors que le phénomène prend de l’ampleur, le Cameroun en l’occurrence l’université de Bamenda devrait très abriter un programme de formation en cybersécurité et cryptologie tout comme un centre de recherche en cybersécurité; financé par la Belgique sur une période de 5 ans, le projet présenté le 31 Août 2023 par les responsables de l’ambassade de Belgique et de l’université libre de Bruxelles au Ministre des Enseignements Supérieurs, Pr Jacques Fame Ndongo intervient dans un contexte de résurgence des actes de cybercriminalité dans l’espace cybernétique.
Alors que le montant du financement de ce programme de formation n’a pas été révélé, l’on apprend cependant que ledit programme vise à offrir des formations académiques et professionnelles jusqu’en cycle doctorat, un appel à candidatures pour le recrutement des apprenants étant en cours jusqu’au 10 septembre 2023.