24 heures après son arrivée à la tête du pays, le président de la Transition a rencontré les patrons d’entreprises réunies autour de la fédération gabonaise des entreprises dirigée par Henri-Claude Oyima à l’effet de les écouter, les rassurer et de prendre des mesures d’effet immédiat sur le quotidien des populations.
Pour sa première sortie publique, le président du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), a rencontré les chefs d’entreprises réunies autour de la Fédération gabonaise des entreprises (FEG). Emmenée par Henri-Claude Oyima, président de la FEG et par ailleurs du groupe BGFIBank, la délégation du patronat a dressé une liste de 13 propositions permettant de sortir les créateurs de richesses de la conjoncture défavorable qu’ils traversent actuellement et pouvant aider le président de la Transition dans son action future à la tête de l’Etat.
En réponse aux préoccupations des chefs d’entreprises, le président du Comité pour la Transition et la restauration des institutions, président de la République, a fixé le cap et jeté les bases de son action. « Aujourd’hui, je vous annonce que sur la base de vos propositions, je retiens prioritairement quatre que nous allons dans l’immédiat concrétiser. Il s’agit du règlement de la dette intérieure par la mise en place du Club de Libreville ; même si par le passé, à la DGSS, nous avons enquêté sur le club de Libreville et avons trouvé plusieurs irrégularités. Je le sais parce que j’ai été enquêteur dessus », annonce-t-il.
En plus de cette mesure, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a également décidé de la restauration de la journée comptable du Trésor « pour mettre fin aux petites combines entre copains et coquins ». Sous une salve d’applaudissements, les chefs d’entreprises, visiblement satisfaits des annonces présidentielles, n’ont pas caché leur satisfaction.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a également annoncé une mesure concernant le financement des projets de développement dans le pays. Celle-ci porte sur l’appel systématique au système bancaire « lorsqu’il s’agira de financer nos projets ». La dernière mesure concerne le passage sous pavillon privé, de la gestion des deux caisses prévoyance sociale : la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Ce qui permettra, selon le général, de mettre un terme à la souffrance de nos compatriotes ».
Au cœur de ces décisions historiques, la lutte contre la pauvreté, la précarité et les inégalités en vue de réduire la fracture sociale dans le pays. Car, souligne le président de la Transition, « les retraités vivent mal ». Aussi faut-il que cette dernière soit immédiatement effective. « Je suis pratique et pragmatique ; par conséquent, je veillerai personnellement à ce que les propositions de ce jour soient concrétisées pour le grand bien de nos compatriotes », conclut le président de la Transition qui, dans un communiqué lu par le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi, a annoncé sa prestation de serment devant la Cour constitutionnelle le 4 septembre 2023.
Pour rappel, les militaires ont pris le pouvoir à Libreville le 30 août 2023 à l’aube, 30 minutes après que le président de la République Ali Bongo Ondimba a été déclaré vainqueur de la dernière élection présidentielle avec 64,27%. Ils ont aussitôt décrété la dissolution de toutes les institutions du pays et ordonné la fermeture des frontières du Gabon jusqu’à nouvel ordre. Mais, dans la journée du 31 août 2023, la Cour constitutionnelle, auparavant dissoute au même titre que le Parlement, le gouvernement, le Centre gabonais des élections, etc., a été rétablie dans son fonctionnement. C’est devant ses membres que le président de la Transition prêtera serment dans quelques jours au palais du bord de mer le 4 septembre prochain.
Ecomatin