140 milliards de FCFA, c’est le montant de l’enveloppe mise à la disposition des Petites et Moyennes Entreprises tel que renseigne l’arrêté signé le 17 Juillet 2023 par le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze.
Pour la troisième année consécutive, cette ligne de prêt a été reconduite pour accompagner les entreprises impactées par le Covid-19 à renforcer leurs et ce depuis son insertion dans la Loi de finance 2021.
Alors que l’échéance reste ouverte jusqu’au 31 Décembre 2023, les entreprises intéressées par ces fonds doivent adresser des demandes de prêts aux établissements bancaires, lesquels vont procéder à un examen minutieux conformément aux conditions régulières des banques.
Après vérification des conditions d’éligibilité et d’octroi de crédit, les banques sollicitées vont donner un pré-accord avant de transmettre les dossiers validés au Comité National de la Dette Publique dont l’avis favorable permettra au Ministre des Finances d’accorder la garantie de l’Etat.
Malgré la régularité des plaintes liées à l’accompagnement des Petites et Moyennes Entreprises, il convient de préciser que ces prêts garantis de l’Etat concernent uniquement les secteurs prioritaires fixés par la SND 30 notamment les filières agropastorale et halieutique (maïs, riz, poisson et produits substituts des biens d’importation comme le soja), l’agro-industrie, l’industrie énergétique (énergies renouvelables), le textile- confection-cuir; l’Artisanat ; la métallurgie-sidérurgie ; la chimie-pharmacie (production d’engrais, emballages, produits cosmétiques et pharmaceutiques.)
De manière précise, le taux limite de couverture de la garantie est plafonné à trente pourcent (30%) des sommes dues à la date d’exigibilité de la créance pour les grandes entreprises et soixante-dix pourcent (70%) pour les PME.
Ce plafond peut être ajusté par l’Etat à soixante pourcent (60%) pour les grandes entreprises et à quatre-vingt pourcent (80%) pour les PME opérant dans les zones économiquement sinistrées (Nord-Ouest), Sud-Ouest et Extrême-Nord).
Les établissements prêteurs peuvent demander aux entreprises, d’autres suretés sur la partie du prêt non couverte pour la garantie de l’Etat, mentionne l’arrêté fixant les conditions du prêt garanti.
Bref, c’est une sacrée pour les Petites et Moyennes Entreprises dont le rôle est prépondérant dans le tissu économique camerounais bien au delà des marginalisations souvent observées dans l’octroi de crédit par les banques.