Face à la presse ce 14 juin 2023, le Ministre Délégué auprès du Ministre des Finances, Yaouba Abdoulaye a renseigné sur les secteurs clés dans lesquels les 150 milliards FCFA seront investis.
Intégré à juste titre dans la Stratégie Nationale de Développement SND 30, les 150 milliards de FCFA à mobiliser vont servir au financement des secteurs tels que l’eau et l’énergie pour une enveloppe de 20,5 milliards de FCFA, les travaux publics 85,5 milliards de FCFA, l’aménagement urbain 15 milliards de FCFA, les transports 14 milliards de FCFA et la reconstruction des zones en crise notamment les régions de l’Extreme Nord, le Nord-ouest, le Sud-ouest, le tout pour une valeur de 15 milliards de FCFA.
Quant aux avantages dûs à une opération de cet envergure, le Ministre Délégué a précisé que, la souscription à l’emprunt obligataire est un investissement rentable avec un taux d’intérêt supérieur au taux d’épargne classique.
Par ailleurs, la souscription aux titres publics est un investissement bénéficiant de la garantie souveraine de l’Etat car les remboursements sont assurés à bonne date via un compte séquestre dont la Banque Centrale assure la gestion couplé à un compte de réserve logé au sein de la Banque des Etas de l’Afrique Centrale.
Alors qu’aucun risque de défaut ou de paiement différé n’est identifié derrière cette opération, il convient de souligner que, la souscription au titres publics au delà de son aspect citoyen, permet aussi de diversifier les placements car, c’est un investissement orienté vers un lendemain meilleur.
À titre de rappel, l’emprunt obligataire par appel est constitué de 4 tranches, la 1ère tranche est évaluée à 40 milliards de FCFA sur 3 ans pour un taux d’intérêt de 5,80%; la 2ème estimée à 40 milliards de FCFA pour un taux d’intérêt de 6% sur 4 ans tandis que la 3ème se situe à 50 milliards de FCFA sur 6 ans pour un taux d’intérêt de 6,75% et la 4ème et dernière tranche 20 milliards de FCFA sur 8 ans pour un taux d’intérêt de 7,25%.
En sommes, cet emprunt obligataire permettra au Cameroun de poursuivre son envol vers l’amélioration des conditions de vie des populations, un emprunt dont plusieurs indicateurs ont favorisés la mise sur pied notamment une politique d’ endettement maîtrisé à 43% du Produit Intérieur Brut par rapport au plafonnement de 70% selon les directives de la CEMAC; une croissance économique résiliente évaluée à 4,3% pour l’année 2023 avec des perspectives onéreuses pour les années à venir puis une exécution satisfaisante du programme économique et financier conclu avec le Fond Monétaire International.