Avec un taux d’inflation à 193,4% en 2022, le gouvernement du Zimbabwe met en place des mesures afin d’en contrôler l’impact et d’améliorer le pouvoir d’achat des populations.
« Afin d’améliorer l’offre de biens de base au public, ces derniers ne seront plus soumis à des licences d’importation et entreront également dans le pays en franchise de droits et taxes à l’importation », peut-on lire sur les documents publié sur twitter dans le compte du ministre M. Mthuli Ncube. Des mesures annoncées, on note un ajustement supplémentaire du système d’adjudication des devises, le transfert de tous les prêts extérieurs ainsi qu’un engagement à revoir en permanence le taux d’intérêt intérieur pour encourager l’épargne intérieure. « Le gouvernement encouragera l’utilisation du dollar zimbabwéen pour les transactions nationales en veillant à ce que les prélèvements et les frais facturés par les agences gouvernementales et les prestataires de services soient payés dans la monnaie locale », indique M. Mthuli Ncube.
Pour rappel, le Zimbabwe fait face à une inflation à trois chiffres, exacerbée par les effets persistants des conditions climatiques, la Covid-19 et le conflit en Ukraine. En 2022, le taux d’inflation a atteint 193,4% contre 98,5% en 2021. Cependant, il devrait connaître une baisse progressive sur la période 2023-2025, passant de 172,2% en 2023 à 105,7% en 2025, avec une croissance du PIB réel maintenue à 2%, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
En mars 2023, le gouvernement de Hararé a annoncé une augmentation des salaires de 100 % pour les agents du secteur public, un record mondial.
En plus des salaires, plusieurs allocations et indemnités ont été revues à la hausse dont celle des parlementaires. Cette hausse des salaires a eu un effet rétroactif et a pris effet à compter du 1er février pour le secteur de la sécurité (police et armée) et le 1er avril pour le reste des domaines du secteur public. Hararé a par ailleurs augmenté les allocations Covid-19 (elles existent toujours là-bas) de 200 à 250 dollars dans tous les secteurs, à l’exception du secteur de la santé.
Divine KANANYET