Consommation – Près de 80 % de la demande de certains produits a été assuré par les producteurs locaux en 2021

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Le Comité de Compétitivité, Organisme clé rattaché auprès du Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, a permis de jeter un point d’honneur sur l’état des lieux de l’économie camerounaise. C’était au cours d’une rencontre le 12 avril 2023 à Yaoundé.

Le taux de pénétration des produits étrangers sur le marché domestique camerounais s’est établi à 20% en 2021 bien que ce taux soit progressivement en hausse ces deux dernières années.

En effet, cette hausse démontre la difficulté des producteurs locaux à gagner davantage des parts sur le marché domestique, puisque dans le même temps les importations de biens de consommation finale si l’on se fit au document sur la « situation des facteurs de compétitivité de l’économie camerounaise ».

Si les producteurs de poissons locaux résidents ont bien améliorés leur position compétitive en 2021, l’on observe néanmoins du sur place en ce qui concerne les producteurs de maïs et les producteurs locaux de riz, de sucre et d’huile de palme brute dont la demande domestique est largement dépendante des importations.

Alors que les données présentées par le Comité de compétitivité pour l’année 2021 révèlent que plus de 99% de la demande locale de maïs a été satisfaite par les producteurs locaux pour des importations évaluées à près de 22 à 23 000 tonnes; l’on s’interroge donc sur les plaintes des aviculteurs qui énoncent des difficultés dans l’obtention des produits dérivés dédiés à la nutrition de leur volaille soit 70% de la provende.

Ces plaintes ont donc pour effet domino de justifier selon eux la rareté du poulet sur le marché local à certaines périodes de l’année; un avis contrasté que ne prend pas en compte le Comité de compétitivité qui soutient, « Ce n’est pas la disponibilité du maïs sur le marché local qui fait souvent problème. C’est le prix auquel cette céréale est vendue qui pose souvent problème aux aviculteurs ».

De fait, les producteurs locaux n’ont pu satisfaire que 56,5% des besoins en sucre, contre seulement 54% de la demande domestique du poisson en 2021; le déficit ayant été comblé par les importations soit respectivement 43,5% et 46%. Pour ce qui est de l’huile de palme, le comité de compétitivité précise que 85,2% de la demande d’huile de palme brute au Cameroun a été satisfaite par la production locale en dépit des importations de près de 100 000 tonnes effectuées pour satisfaire les raffineurs, lesquels estiment le déficit structurel actuel à 160 000 tonnes par an.

Bien que les producteurs locaux et les pouvoirs publics s’efforcent à mettre en œuvre la question de l’import-substitution, il convient selon le Comité de compétitivité de préciser que, deux principaux produits échappent presque totalement aux producteurs locaux.

C’est un constat amer, à l’observation générale, le e riz local n’a pu satisfaire que 19,2% de la demande nationale en 2021, contre seulement 5% pour les produits pharmaceutiques; et évidemment il a fallu recourir aux importations pour satisfaire la demande locale.

De manière générale, certains pans de l’économie camerounaise se porte relativement bien malgré le gros effort qu’il faut fournir pour réguler la question des importations, une question pour laquelle l’import-substitution vient en solution approprié.

Martial OBIONA

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