Infrastructures sportives – 19,5 milliards de FCFA de plus, le Complexe Sportif d’Olembe est-il maudit ?

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La reprise des travaux annoncée en grande pompe le 16 janvier 2023 et ce conjointement par le constructeur Magil et le Ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi semble avoir accouchée d’une souris. Qu’est-ce qui coince réellement ?

Le complexe sportif d’Olembe donne du tournis si l’on se fit aux propos des différents analystes financiers. Un tournis orienté respectivement sur les milliards déjà engloutis sans omettre l’attitude des parties impliquées qui semblent nous offrir un ballet d’infidèles.

S’agissant du cadre financier, le Ministre Narcisse Mouelle Kombi soutient que Magil a reçu à ce jour 42 milliards de Fcfa sur l’enveloppe globale de 55 milliards de Fcfa représentant le coût des travaux; des montants cumulés qui représentent 76% du budget total du projet.

Autre zone d’ombre, le constructeur réclame la somme de 19,5 milliards de FCFA au titre d’impayés ce qui d’après Magil bloque les travaux d’achèvement du complexe.

Par ailleurs, il convient de rappeler que Magil réclame toujours au contribuable camerounais les sommes de 13 milliards de Fcfa sur le contrat principal, montant qui prend en compte les arriérés dûs aux sous-traitants locaux et étrangers du chantier, lesquels sont évalués à 3 milliards de Fcfa. Lamentablement, signalons aussi la somme de 4,5 milliards de Fcfa, montant promis au sortir de la réunion du palais de l’Unité et représentant les arriérés dûs par l’Etat au titre des travaux supplémentaires réalisés par l’entreprise durant la Coupe d’Afrique des nations que le Cameroun a accueilli début 2022; et non inclus dans le contrat principal notamment en ce qui concerne la clôture de l’enceinte sportive et le câblage audiovisuel du stade principal.

Un engagement non tenu à ce jour et ce malgré toutes les relances faites à ce sujet confie Magil.

Mathématiquement parlant, ces sommes appellent à l’alerte maximale et les questions qui agitent subtilement toutes les cervelles en éveil sont inévitablement, qui se moque de qui ? De quel côté se trouve la vérité ?

S’engageant devant le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh le 16 janvier 2023, le prestataire canadien Magil avait la main sur cœur assuré reprendre les travaux. Rendu à ce jour, Magil s’est rétracté à nouveau et pose comme condition idoine le règlement total par le Ministère des Sports des décomptes non payés. Du côté du maître d’ouvrage, l’attitude exprimée est un « niet » comme pour dire on ne se reconnaît pas dans ces comptes; d’ailleurs, Il dénonce des surfacturations sur les travaux du projet par rapport au coût initial, de ce fait se refuse donc à valider ce montant.

À titre de rappel, depuis la résiliation du contrat de l’entreprise italienne Piccini, l’on a assisté à des prises de becs régulières entre le constructeur canadien Magil adjudicateur du projet post Piccini et le Ministère des Sports et de l’Education Physique , maître d’ouvrage.

Ces prises de becs permanentes cacheraient t’elles un schéma huilé de corruption et de malversations financières; ou alors, le Président de la République se serait t’il fait tromper par des tiers ? Toujours est-il, le bras de fer se poursuit entre le prestataire Magil et le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) au sujet des travaux d’achèvement du complexe sportif d’Olembe à Yaoundé et les jours à venir nous en diront plus.

Martial OBIONA

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