Cosmétique – Le Ministère de la Santé Publique étale une liste de plus de 300 produits décapants

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C’est la quintessence d’une note signé des soins du Ministre de la santé, Manaouda Malachie, laquelle met en lumière une liste non exhaustive des produits cosmétiques dangereux à la consommation.

Communément appelé ndjansang dans le langage vulgaire, la depigmentation a le vent en poupe au Cameroun. Comme preuve, le Ministère de la Santé Publique vient de produire une liste de près de 328 produits comestiques à usage d’hygiène corporelle.

Si le document ne précise pas les raisons qui rendent ces produits nocifs à la consommation, le catalogue expose néanmoins les principaux concernés notamment des acteurs tant locaux qu’internationaux au rang desquels le laboratoire Eb Cosmétique basée en France, lequel cumule plus d’une vingtaine de sérums et produits éclaircissants; sans oublier l’entreprise locale Carimo qui tient le peloton au niveau local avec une vingtaine de produits.

À l’observation générale, le secteur cosmétique affiche une dynamique assez particulière au Cameroun; déjà en 2019, les chiffrent démontraient un contrôle du secteur par les locaux à 25% pour des importations de plus de 114 milliards confert les exercices de 2015 à 2017.

À titre de rappel, le 10 août 2022, le Ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, avait annoncé par arrêté ministériel l’interdiction de la commercialisation sans agrément de plusieurs produits de blanchiment de la peau fabriqués par 5 entreprises.

Une annonce étroitement liée à la diffusion par la chaîne France 24 du scandale du « collagène », produit destiné à la dépigmentation de la peau de la société Nourishka, appartenant à la député Nourane Fotsing.

Mis sous les feux des projecteurs, cette dernière, tout comme la promotrice de Carimo dénonçaient un acharnement soutenant par la même que leurs produits n’étaient pas nocifs.

Alors que le Ministre de la Santé Publique semblait s’être rétracté en mettant fin à la guerre déclarée contre ces produits querelles, la diffusion de ce catalogue de 328 produits décapants relance indubitablement le débat sur la prolifération de ces produits dont nos mères, pères, frères et sœurs sont devenus des éternels fidèles; et cela au déni des conséquences y afférentes.

Martial OBIONA

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