Marché boursier – La Banque des Etats de l’Afrique Centrale à la quête d’un expert

Partager...

La Banque des Etats de l’Afrique Centrale vient d’émettre un avis à manifestation d’intérêt en vu de recruter un expert. Profil et missions à découvrir.

Ouverte à un Cabinet de consultants, bureau d’études international ou national ayant une expérience affirmée dans le domaine du marché financier et boursier, l’avis de recrutement exprimé par la Beac pose une bagatelle de champs d’intervention pour l’heureux élu.

Dans l’effectivité, le consultant recruté aura comme mission phare l’identification des entreprises publiques et privées pilotes de la zone CEMAC afin de d’encadrer et favoriser leur cotation en bourse à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale, de même que les émissions obligataires de celles-ci. Pour se faire, l’expert retenu devra produire une étude pays par pays des sociétés susceptibles d’être introduites en bourse, la portée de cette action résidant bien évidemment dans la constitution d’une base de données référencée des dites sociétés.

À cet effet, cet inventaire doit mettre en lumière et pour chaque société une liste non exhaustive d’éléments factuels.

Primo il s’agira de préciser le pays d’implantation du siège social ; le secteur d’activité ; le pourcentage du capital à introduire en Bourse; la capitalisation boursière théorique; les fonds propres ; chiffre d’affaires; le nombre de bénéficiaires sur les deux dernières années ; le contrôle des comptes. Secundo, il sera question de présenter les informations annexes notamment le taux de marge, la croissance du chiffre d’affaires, la distribution de dividendes, le business plan, l’endettement soutenable, les créances clients, les dettes fournisseurs,la rentabilité, le rendement et la solvabilité.

En outre, l’expert dans son analyse devra éluder les forces et les faiblesses de chacune des sociétés;fournir une proposition de feuille de route ; des modalités d’introduction en bourse en prenant appui sur la cession d’actions auparavant existantes par un ou plusieurs actionnaires et l’émission d’actions nouvelles par augmentation de capital. Véritable travail de fourmis, Il s’agit également pour l’expert d’identifier les freins qui bloquent l’entrée en bourse ou la levée obligataire effective des entreprises privées et publiques ciblés dans la sous-région. Pour mieux explorer ces freins, il sera attendu tel qu’indiqué par l’offre, que le consultant soumette une enquête qui expose de manière détaillée les types de freins à l’entrée en bourses des sociétés identifiées.

Vu sous cet angle, le consultant soumettra également des mécanismes de facilité pour l’entrée en bourse et la levée des fonds de ces entreprises au travers d’obligations, d’ailleurs l’appel à manifestation situe clairement les potentiels candidats, « Les mesures à proposer pour atteindre l’objectif visé seront inspirées de la méthode Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi. Ces mesures tiendront également compte des cas connus à travers une étude de benchmark dans des conditions similaires».

À titre de rappel, cette ambition a pour portée de dynamiser le marché boursier sous-regional, ceci en étroite ligne avec le projet de cotation des sociétés publiques et entreprises privées des États de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale.

Par ailleurs,bien que la fusion de deux places boursières ai été réalisée en juin 2019, le marché boursier sous-régional présente encore une faible activité sur le plan primaire et secondaire ainsi que le confirme les chiffres soit 6 sociétés introduites à la cote et 12 sur la ligne obligataire.

C’est donc ce contexte qui a favorisé la mise sur pied du projet d’appui au démarrage du marché financier unifié d’Afrique Centrale (Amfuac) entre la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et la Banque Africaine de Développement.

Alors que la date butoir rest fixé au 31 mars 2023 à 14 heures précises, il ne reste qu’à souhaiter bonne chance aux potentiels soumissionnaires.

Martial OBIONA

Related posts