Photographie d’art – Plus de 10 millions de francs CFA pour le plan d’action 2023-2025

Partager...

Sous le haut patronage du Ministère des Arts et de la Culture, le pôle photographie d’art a procédé le 14 mars 2023 à sa rentrée culturelle et artistique au Musée national de Yaoundé, objectif affiché, faire de la photographie un art majeur dans le champ des arts visuels au Cameroun au regard du plan d’action 2023-2025.

Bâti sous le thème « Oser la photographie », cette rentrée à la fois culturelle et artistique a permis de mettre en lumière non seulement le plan d’action de la période 2023-2025, mais aussi les objectifs spécifiques y afférents.

De prime à bord, il sera question d’organiser des ateliers thématiques ; des résidences de création en faveur des photographes amateurs et professionnels ; d’accompagner et soutenir les associations artistiques et culturelles oeuvrant dans le champ de la photographie, de mettre sur pied des espaces destinés à la diffusion des productions photographiques.

En outre, il s’agira également de contribuer à la mise sur pied des clubs photo dans les lycées et les universités sans mettre en berne l’accompagnement et le soutien des artistes photographes dans l’élaboration des projets, la production et la diffusion des œuvres ; par ailleurs encourager la formation académique et professionnelle des jeunes dans le domaine de la photographie puis contribuer à la sauvegarde, la promotion et la diffusion du patrimoine culturel matériel du Cameroun.

De manière pratique, ces objectifs sommes toutes spécifiques seront épaulés par un véritable plan d’action dont la portée est orientée vers, la poursuite de la mise en place des coordinations régionales dont le but est de mener des actions au niveau régional afin de permettre aux photographes d’intégrer les associations artistiques et culturelles selon la loiloi n° 2020/011 du 20 juillet 2020 régissant les associations artistiques et culturelles.

Autres actions à mener, l’intensification de l’opération de confection du fichier national des photographes dans le but de classer les photographes par catégories singulièrement les portraitistes, reporters de presse et documentaires, reporter évènementiel, photographe publicitaire et de modes, plasticiens et, enfin la formation via le renforcement des capacités techniques et artistiques des aspirants photographes.

En dehors des actions énumérées plus haut, cette période de 3 ans permettra de mettre sur pied le projet dénommé NADAR qui vise à former des jeunes camerounais en photographie de presse et d’art; de procéder à la célébration le 19 août 2023 de la journée mondiale de la photographie à travers les 10 régions tout en mettant en exergue les photographes seniors; de penser la tenue en novembre 2024 de la première édition du salon de la photographie; l’instauration d’un prix photo mensuel d’un montant de 25000 Frs CFA afin de nourrir l’engouement pour la photographie, encourager la créativité; le lancement du programme national d’identification, de classement, de préservation et de diffusion des fonds photographiques.

En gros c’est un chantier énorme qui attend l’équipe dirigeante pour les 3 prochaines années. En guise de rappel, la photographie a connu 4 grandes périodes au Cameroun, chacune d’elle ayant sa particularité.

Il s’agit notamment de la la période coloniale où la photographie fera l’objet d’un instrument de propagande, de contrôle et de surveillance des populations par le biais de la carte nationale d’identité; plutard l’on migrera entre 1960-1980 à une photographie basée sur le portrait en noir sur blanc et le développement des studios photo. De 1980-2000, la photographie couleur voit le jour, le déclin des studios photo est amorcé; une nouvelle tendance qui explosive rythmée par l’avènement de la technologie numérique et dont la renommée fait office jusqu’à nos jours.

Alors qu’une estimation financière porte à plus de 10 millions de francs CFA la relance artistique et culturelle en 2023 du pôle photographie, il convient d’observer que la photographie camerounaise semble renaître de ses cendres tel un Phoenix; un véritable processus d’autonomisation à la solde d’une nouvelle génération de photographes dont l’idée est de faire de l’art photographique une fin ultime en prenant pour modèle tous les grands noms de cet art à savoir Malick Sidibé, Philippe Koudjina, Cornelius Yao August, Seidou Keita, Jean Depara, Johnson Donatius Ojeikere, Samuel Fosso etc…

Martial OBIONA

Related posts