Sénatoriales 2023 – Le Conseil National de la Communication fixe les bases sur le traitement de l’information

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Dans une déclaration faite à l’ensemble de la presse le 24 Février 2023 au siège du Conseil National de la Communication, le Président dudit conseil entend faire usage du pouvoir régulateur des médias qui lui sied pour jouer sa partition dans le processus de maintien de la paix sociale.

En effervescence depuis comme à chaque événement électif, l’actualité sociopolitique camerounaise bouillonne à haute température; entre assassinat d’hommes de médias, empoisonnement présumé de hauts cadres de la République, forfait passionnel, élections sénatoriales, déclarations non-fondées sur des acteurs économiques, le décor semble intéressant pour les passionnés du sensationnellement vicieux.

Des fidèles d’un autre type de confession qui gagne du crédit sur les réseaux sociaux pour manœuvrer l’information afin de s’affrioler les considérations des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, au prix de la violation des règles éthiques et déontologiques qui encadrent la profession journalistique En effet, le constat effectué est assez éprouvant ; les informations exposées la plupart du temps s’entourent de commentaires préconçus, de procès caractériels, des pratiques qui font ainsi enrichir l’absence d’exigences professionnelles d’investigation, d’expertise préalable, d’objectivité et de responsabilité.

Fort de cela, le Conseil National de la Communication compte passer un cap important, faut ramener de l’ordre et les sanctions doivent être durcies. A cet effet, Joseph Chebongkeng Kalabubse assure le ton plein d’autorité, « la fonction sociale des médias ne consiste guère à juger, mais à rendre compte, en respectant une nécessaire distanciation épistémologique, des faits sociaux vérifiés et avérés. Les médias ont en tout temps le rôle déterminant dans la réalisation de la construction nationale à travers leur triple fonction d’information, de formation et de résilience sociale. »

Alors que la campagne pour les élections sénatoriales du 12 Mars 2023 est lancée, L’actualité qui s’apprête à faire couler beaucoup d’encres en de salives est sans aucun doute la campagne pour les élections sénatoriales du 12 mars 2023 ; le Conseil National de la Communication vient une fois de plus mettre en garde les professionnels des médias.

Le but visé n’est guère d’intimider les hommes et femmes de médias, tout au contraire, la profession est encadrée par un code déontologique ; il est plutôt question de sensibilisation et de professionnalisme afin que les dérives constatées habituellement en période électorale ou non restent dans les canons des principes d’égalité et d’équité, de transparence et d’équilibre.

A titre de rappel, l’accès médiatique en période électorale est régenté au Cameroun par des textes notamment le décret N°92/030 du 13 février 1992 fixant les modalités d’accès des partis politiques aux médias audiovisuels, un argument réglementaire de poids dont le Conseil National de la Communication compte utiliser pour sévir en cas de dérives.

Alors que campagne électorale débuté le 25 Février 2023 battra ses sons et tambours jusqu’au 11 Mars 2023 à minuit en conformité avec l’article 87 alinéa 1 du Code Electoral qui stipule, « la campagne électorale est ouverte à partir du quinzième jour précédant le scrutin. Elle prend fin la veille du scrutin à minuit » ; Joseph Chebongkeng Kalabubse reste confiant pour la suite et compte sur le professionnalisme des hommes et femmes de médias dont le rôle n’est plus à démontrer.

Martial OBIONA

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