Strategie National de Developement 2020-2030 – Les 4 piliers du programme à l’examen de la 2ème session

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Les travaux du Comité National du Suivi-Evaluation de la stratégie nationale de développement se sont déroulés le 14 février 2023 à Yaoundé. Pour cette 2ème session, l’objectif visé était d’examiner les performances des diverses stratégies sectorielles et fixer le cap des attentes futures.

Réuni autour du Ministre de l’Enseignement de Base, Laurent Serges Etoundi Ngoa, des secrétaires généraux des ministères concernés, le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey qui présidait les travaux à tenu à remercier tous les participants avant de poser les jalons des travaux.

Reposant sur 4 piliers pour 7 stratégies sectorielles, le Programme SND 2020-2030 pose le postulat de la préservation des chances pour les générations futures au travers d’une croissance forte, durable ; à laquelle il faut associer, la culture du développement par le partage inclusif. 

Parlant des piliers de ce programme, il convient de rappeler qu’ils sont orientés vers des aspects socio-économiques et bien d’autres…

En entame évoquonsla transformation structurelle de l’économie nationale. Ce pilier aborde la problématique de la transformation structurelle de l’économie nationale. Il traite de la planification économique, qui doit conduire à la résolution des problèmes bien identifiés comme la faible productivité des exploitations agricoles familiales dans le milieu rural (en traitant très précisément des déterminants et des facteurs de production), de la dynamique d’industrialisation en allant directement vers les efforts qui sont à faire sur des aspects clés, des infrastructures productives sur lesquelles ils faut que les priorités soient claires et très précises.

 Ensuite, le développement du Capital Humain et du bien-être, c’est  un facteur clé du développement économique et en particulier de  l’industrialisation d’un pays. En effet, il est indispensable pour une société qui ambitionne de booster son secteur industriel de disposer d’une main d’œuvre suffisante et de bonne qualité.

 Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en œuvre des politiques adéquates dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’accessibilité aux facilités sociales de base et de la protection sociale.

Outre les piliers cités, il faut prendre en compte la promotion de l’emploi et de l’insertion économique. L’objectif global poursuivi ici, est de promouvoir le plein emploi décent, à travers l’élargissement et la valorisation des opportunités de création d’emplois dans l’économie.

Cette politique de développement est articulée autour de 5  axes majeurs, notamment,  la promotion de l’emploi dans les projets d’investissement public ; l’amélioration de la productivité, de l’emploi et des revenus en milieu rural ; le développement des TPE, PME et de l’entrepreneuriat jeune en zones urbaines ;  l’incitation à la création et à la préservation des emplois dans les grandes entreprises du secteur privé formel ; la mise en adéquation formation-emploi et l’amélioration du système d’insertion professionnelle ; et  la régulation du marché du travail.

Quant à la gouvernance, la décentralisation et la gestion stratégique de l’Etat ; ce pilier se centralise sur la gouvernance, la décentralisation et de la gestion stratégique de l’Etat qui constituent le socle sur lequel reposent la transformation structurelle de l’économie camerounaise, le développement du capital humain ainsi que l’amélioration de la situation de l’emploi.

Ce pilier aborde ainsi la décentralisation et le développement local ;  le renforcement de l’état de droit et la sécurité des personnes et des biens ;  l’amélioration du service public de l’Etat ;  la gouvernance économique et financière ;  l’aménagement du territoire. Il inclut également les questions liées au bilinguisme, au multiculturalisme et à la citoyenneté qui sont au centre de la troisième dimension de la Vision 2035, à savoir « l’unité dans la diversité ».

De manière globale, la SND30 touche 7 stratégies sectorielles, de l’infrastructurelle politique à l’éducation et la formation professionnelle en passant par les industries, services ; le développement rural sans  oublier la gouvernance, la santé, les services sociaux et la protection sociale ; il faut néanmoins mettre en évidence le contexte d’élaboration de ce programme.

Dans un contexte mondial marqué par la variation sans cesse des coûts des matières premières, le conflit russo-ukrainien et ses corollaires qui affecte drastiquement l’économie des pays ; la question de la Covid-19 et même la variabilité du taux de crédit auprès des banques à l’international, il est clair qu’un cadre devenait nécessaire pour les pays puissent réduire ces impacts d’où l’exigence de se doter d’un cadre pluriel dénommé « SND30 ».

Malgré les différents impacts à l’échelle mondiale et même national, l’économie camerounaise bien que résiliente,  a pu réaliser une croissance allant de 3,6 à 3,8% ; une avancée néanmoins significative et qui mérite de mettre en évidence  quelques réalisations engrangés depuis la mise sur pied  ce programme.

Dans le domaine de l’Energie par exemple, la capacité de production électrique installée en 2021 est de 1720 MW, pour un taux d’accès à l’énergie électrique de 71%. Dans l’hydraulique et assainissement, la capacité de production d’eau potable installée est de 656 089 m3 avec un taux d’accès à l’eau potable de 76%. S’agissant des infrastructures de Transport, la mise en œuvre des projets routiers a permis d’avoir un linéaire global de 121489, 67 km au niveau national, dont 98,5 km d’autoroutes.

On dénombre 9 411,96 km de routes nationales, 13 837,10 km de routes régionales et 98 162,11 km de routes communales. Dans le domaine Portuaire, le volume du trafic fret est passé de 3 millions de tonnes en 2020 à 3,5 millions de tonnes en 2021, pour une cible de 4,5 millions de tonnes en 2022. Le délai de passage portuaire étant à 13 jours en 2021, devrait passer à 10 jours en 2022.

Pour ce qui est de la modernisation urbaine, 45000 logements sociaux avaient déjà été construits jusqu’en 2020, avec 35% de ménages vivant dans un habitat décent. Le taux de modernisation du cadastre est de 4,22%, tandis que les réserves foncières sont évaluées à 1 292 000 ha. Concernant les Télécommunications, l’indice de développement  des TIC est de 3,5 en 2021.

Les travaux ouverts le 14 Février s’inscrivent ainsi, dans  la recherche des leviers à mettre en œuvre pour la poursuite efficace des réalisations engagées.

Martial OBIONA     

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