Dans la cadre du Covid-19 Transparency and Accountability Project (CTAP), Actions for Development and Empowement (ADE) a tenu à présenter le rapport sur la rédévabilité du secteur de la santé, avec pour objectif ; de présenter les recommandations pour de meilleurs investissements dans les formations sanitaires. C’était le 25 janvier 2023 à la Fondation Salomon Tandeng Muna.
Les Objectifs de Développement Durables (ODD) accordant une priorité à la Couverture Sanitaire Universelle, le but de rendre accessible les soins de santé de qualité aux couches vulnérables par opposition du financement direct par les ménages desdits soins de santé, ne fait pas son chemin.
Bien que le document de Stratégie sectorielle de la santé 2016-2027 fasse la part belle à la couverture santé universelle et le développement du capital humain ; il est à noter que de nombreuses tares entravent ce processus, car l’accès aux soins de santé modernes dans les structures agrées est à ce jour conditionné par l’apport financier des ménages.
Une étude sur le terrain expose à suffisance les difficultés liées à cet effet, notamment le financement du secteur de la santé, le non-respect de l’éthique et de la déontologie médicale par certains acteurs sans oublier, l’emprise de la médecine traditionnelle donc le corollaire le plus associé est l’usage du médicament de la rue.
Au regard de ce constat, Action and Empowerment in Africa (ADE), via une étude de 19 établissements sanitaires dans 5 régions a pu documenter les difficultés suivantes ; 21% des établissements sanitaires ont recours à l’eau de pluie et/ou de puits à proximité, 42 ,1% n’ont pas accès à l’eau potable courante, 10,52% fonctionnent sans laboratoire à la pointe ; le matériel datant de l’époque de Mathusalem.
En outre, l’instabilité du réseau électrique touche 31,57% des structures sanitaires et aucune source alternative n’est de ce fait répertoriée alors que la question des latrines se trouve dans une utilisation mixte homme/femme soit 15,18% ; une situation inquiétante pour des milieux aussi sensibles que les hôpitaux. Bien que l’objectif principal demeure le renforcement de la redevabilité du secteur sanitaire via un meilleur investissement dans les structures sanitaires, l’ADE, pose le problème de la gouvernance de la situation sanitaire tout en déroulant une panacée de solutions viables.
Celles-ci touchant la sensibilisation des populations sur l’usage de l’automédication par la rue et la promotion des campagnes de vaccination car le constat établi permettant de cerner le refus de ces populations à se faire vacciner. Des mesures auxquelles s’associent l’organisation des réunions communautaires et l’amélioration des conditions de prise en charge des malades Si les éléments sus mentionnés sont le canevas des solutions appropriées, les résultats attendus restent axés sur l’information des parties prenantes sur la qualité de l’offre de santé, la prise de conscience collective sur les difficultés que vivent les populations d’où la nécessité d’une large communication sur les activités menées avec pour finalité, la prise en compte des recommandations formulées.
Toutes ces initiatives ont pour rôle, la résolution de tous les maux qui gangrènent le secteur de la santé en prenant en compte les résolutions des travaux ayant conduit à l’adhésion du Cameroun au Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO).
Martial OBIONA