Le 11 janvier 2023, le Ministre de l’eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba a mené une mission d’inspection et d’évaluation sur les 07 sites en lien avec le projet de fourniture de la ville de Yaoundé et ses environs en eau. Evocation de cette mission.
L’eau c’est la vie, cette rhétorique rappelle à bien d’égard la place qu’il faut consacrer à cette précieuse denrée. Financé conjointement par l’Exim Bank China à 85% et le Cameroun 15%, ce projet vise à résoudre de manière significative l’approvisionnement en eau des populations.
Dans le souci de s’assurer que les 399 milliards investis sur ce projet sont rationnellement utilisés et dont l’entreprise chinoise SINOMACH assure la réalisation des travaux, Gaston Eloundou Essomba, Ministre de l’Eau et de l’Energie, fixe après évaluation le taux de réalisation des travaux à 95%. De manière détaillée, les principales infrastructures affichent des taux d’avancement très appréciables, la station de pompage de Nyom couvre 95% ; la reprise d’eau traitée de Nkometou III à 99,8% et l’usine d’eau d’Emana-Batchenga 99,9%.
Confiant et serein le Ministre Gaston Eloundou Essomba rassure « Nous sommes à un taux de réalisation de 95%, il reste seulement 5% à réaliser. La pose des canalisations sur un peu plus de 105 kilomètres, il ne reste que 7 kilomètres à poser. On présume que dans les deux prochains mois, on devrait terminer la pose de toutes les canalisations ».
Si des avancées notoires sont observées, il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire et l’optimisme du membre du Gouvernement laisse penser que l’ensemble des chantiers de ce projet phare sera livré en 2023.
Dans l’attente de cet échéance, les travaux restants tournent autour de la construction du réservoir à eau de Ndindan dont le taux d’avancement est évalué à 30% ; la finalisation de la pose des conduites de transport d’eau entre la prise de Nachtigal et Yaoundé ; la finalisation de la ligne électrique dont le faible taux d’avancement 27,8% s’explique par le refus des populations de libérer les emprises impactés par la construction de cette ligne ; ce refus se justifie par la non perception des sommes à titre d’indemnisation d’ailleurs le Ministre de l’Eau et de l’Energie en a fait une priorité.
Portée du PAEPYS et solutions annexes
« La desserte actuelle de Yaoundé ne permettra pas d’amener l’eau potable fournie par le projet Paepys partout, notamment dans les maisons en étages et dans les quartiers encore non raccordés au réseau d’eau national », ainsi indiquait le Ministre en janvier 2022.
En effet, il convient de rappeler que les capacités journalières en eau de ce projet oscillent en 300 000 m3 d’eau par jour et 400 000 m3par extension d’où la construction d’une nouvelle station de production sur le fleuve Sanaga.
Bien que le projet PAEPYS vienne accroître la capacité en eau, des mesures connexes ont été prises afin de desservir la distribution en eau au maximum des ménages. Pour y remédier, une reconfiguration du réseau de distribution d’eau a été pensée.
Ce projet financé à hauteur de 23 milliards par un prêt de l’EximBank Inde prévoit la construction d’un immense réseau de canalisations pour plus de 29.000 branchements qui seront réalisés dans le cadre d’un contrat commercial d’une valeur de 27.1 milliards avec l’entreprise indienne WPIL Limited. Toutes ces initiatives visent selon le Ministre de l’Eau et de l’Energie à garantir aux populations une couverture maximale en eau ceci en application du projet socio-économique du Chef de l’Etat.
Martial OBIONA