Elle est passée de 5000 tonnes en 2015, à 10 000 tonnes en 2023. Une augmentation à mettre en lien avec des facilités mises en place par le gouvernement, mais aussi un travail réalisé auprès des producteurs.
La 3e session du Comité interministériel pour l’accompagnement des aquaculteurs, vient de refermer ses portes à Yaoundé. À l’issue des travaux, l’on retient que des progrès notables ont été enregistrés dans ce domaine qui rassemble toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. De façon plus précise, dans le volet de la production, on est passé de 5000 tonnes en 2015, à plus de 10 000 tonnes en 2023. Soit une hausse de la production aquacole de 5000 tonnes (100%) au Cameroun en 8 ans. Cette augmentation s’inscrit dans un contexte où la production halieutique annuelle estimée à 335 000 tonnes ne parvient pas à combler la demande nationale, qui est de 550 000 tonnes par an.
Plusieurs raisons justifient l’augmentation de la production aquacole que connaît actuellement le Cameroun. « La loi de finances 2021 à prescrit beaucoup de facilités aux producteurs, il y’a l’exonération fiscalo-douanière quand vous importez les équipements aquacoles, vous ne payez plus de droits de douanes, vous ne payez plus la TVA. Cela a permis un début d’industrialisation de cette filière», explique Divine Ngalla Tombo, Coordonnateur du Secrétariat technique du comité interministériel pour l’accompagnement des aquaculteurs, dans une interview à la Crtv. A cela l’on peut ajouter : le travail réalisé sur les intrants comme l’aliment et les alevins de qualité ; la réduction par l’Etat du quota d’importation de poisson produit localement (silure, tilapia, ndlr) ; le renforcement des capacités des producteurs. Ce qui a induit une baisse du coût de production : « en 2020, le kilogramme de silure était de 2 500 Fcfa au marché. Mais généralement c’est entre 1800 et 2000 Fcfa actuellement. L’idée étant d’arriver à moins de 1000 Fcfa le kilogramme d’ici 2025», explique, le Coordonnateur du Secrétariat technique du comité interministériel pour l’accompagnement des aquaculteurs.
Il faut dire que les perspectives dans le secteur sont optimistes. L’on envisage porter la production globale de 10 000 tonnes en aquaculture à 50 000 tonnes pour une production annuelle de 25 000 tonnes à l’horizon 2025. Des projections qui pourront se concrétiser avec le concours des 130 opérateurs privés pré-qualifiés par le gouvernement pour produire du poisson localement en dépit des problèmes techniques e d’intrants qui se posent encore avec acuité.
Ecomatin