Réuni le 14 janvier 2023 auToungou Hôtel, l’Association Camerounaise des Ingénieurs et Techniciens Biomédicaux (ACITEB), élisait un nouveau bureau exécutif. Rétrospective et perspectives pour la nouvelle équipe sont à clarifier.
Crée depuis 2015, cette association s’est donner pour mission non seulement de vulgariser cette profession pas très connue mais aussi de réunir tous les bio techniciens autour d’un groupe commun. S’il est vrai que l’association marque ses huit (07) années d’existence en 2023, il faut tout de même interroger son bilan.
Reconnaissant des difficultés rencontrées au cours de leur mandature, l’exécutif sortant à néanmoins présentés son bilan. D’un point de vue financier, si l’association a débuté ses activités avec un solde de 125 000 francs CFA en 2016, ce solde sera clôturé en fin de mandant avec un solde 707 250 francs CFA, des sommes collectées non seulement grâce aux cotisations annuelles mais aussi les adhésions des membres ; un bilan pas négligeable pour une si jeune association. A ces sommes assemblées, faut ajouter les sommes des portes feuilles mobiles soit 229 000 FCFA pour le compte Mobile Money et 298 250 FCFA dans le compte Orange Money. Soulignant, les adhésions moribondes, l’ACITEB a enregistré 28 membres inscrits dont 5 inscrits durant la période de novembre à Avril 2019.
Et on a dénombré 19 membres ayant effectué une avance. Durant la période de Novembre à Avril, 7 membres ont eu à faire une avance. De 2019 à la veille du renouvellement du bureau exécutif 27 membres se sont inscrits. Au total 55 membres inscrits et 25 membres en cours d’inscription ont clôturé la synthèse adhésion de cette mandature.
Outre l’aspect financier, l’exécutif s’est attelé au processus de régionalisation de l’association avec l’ouverture de l’antenne du Littoral sans oublier la mise sur d’une représentation au sein de la diaspora. Bien que la pandémie à corona virus ait quelque peu entravé ce processus, il faut néanmoins reconnaitre le travail abattu même si beaucoup reste à faire.
Si l’exécutif sortant sous les auspices de Fodja Romaric a pu au gré des difficultés rencontrés tenir ses engagements ; le nouveau bureau sous la conduite de Mouelas Djobanti ; élu au même moment que les délégués régionaux, aura de nombreux chantiers à réaliser.
Dans sa feuille de route, Mouelas Djobanti entend poursuivre les actions entamées par ses prédécesseurs en mettant l’accent la réorganisation en définissant entre autres les membres, les critères d’adhésion et de cotisation, par ailleurs il sera question dans ce volet de reconstituer les postes pour les membres du bureau pour une efficacité maximale tout en renforçant les textes qui naguère aboutiront sur des reformes au sujet des tenues des Assemblées Générales.
En outre, l’équipe fraichement élue veut se faire l’ambassadeur qui permettra de faire reconnaitre le corps de métiers dans les institutions par le biais d’un ajustement de l’organigramme ; formations et renforcement des capacités ; accompagnement et encadrement de l’emploi dans le secteur biomédical dans le cadre d’une facilitation de déploiement du secteur privé ; le recrutement à la fonction publique au travers d’un accompagnement serein vis-à-vis des autorités.
Au regard juridique et institutionnel ; il s’agira d’élaborer un projet de loi sur la gestion des dispositifs médicaux ; la mise sur pied d’un cadre réglementaire pour les professionnels biomédicaux ainsi que pour les entreprises exerçant dans le domaine puis la création de l’ordre national des techniciens biomédicaux.
Dans le cadre diplomatique et éducatif, la nouvelle équipe entend développer des partenariats avec des associations du même type à travers le monde ; jouer un rôle clé pour faciliter l’obtention des bourses d’études auprès des universités étrangères sans oublier l’harmonisation curricula sur l’ensemble du territoire national ainsi que l’identification des établissements formant dans ce corps de métiers. Elu pour un mandant de 3 ans, renouvelle une fois, le groupe conduit par Mouelas Djobanti entend poursuivre le travail engagé quelques années auparavant tout en allant encore bien plus loin.
Martial OBONA
Réaction
« Faire connaitre la profession de technicien biomédical dans tous les secteurs à travers le Cameroun et le monde entier »
Mouelas Djobanti, Nouveau Président de l’Association Camerounaise des Ingénieurs et Techniciens Biomédicaux (ACITEB)
Vous venez d’être porté à la tête l’Association Camerounaise des Ingénieurs et Techniciens Biomédicaux (ACITEB), quel est l’objectif immédiat de ce mandat ?
Il faut déjà rappeler que c’est une jeune association qui comptabilise 7 années d’existence ; elle a été créée en 2015 et malgré cette jeunesse, elle a parcouru d’énormes difficultés, un long périple pour arriver à ce niveau. Il ya un bureau sortant qui a posé les jalons pour qu’on puisse arriver à ce niveau et aujourd’hui marque la transition entre l’ancien et le nouveau bureau qui va prendre les guides pour un mandat de trois ans.
En général, la profession est nouvelle car elle a moins de 25 ans dans le monde entier et au Cameroun aussi. Il est question pour nous de faire connaitre déjà la profession dans tous les secteurs non seulement de la santé mais aussi les partenaires publics/privés pour une meilleure appropriation de cette filière dans le domaine de santé publique. Donc l’objectif premier c’est une grande communication sur l’ensemble du territoire national et dans le monde entier.
Au regard des difficultés rencontrés par l’ancienne équipe, quelles innovations apporterez vous ?
L’innovation première ce serait déjà le rassemblement général de tous les professionnels de ce secteur de santé et la communication sur toutes les activités que nous menons afin que tous les secteurs de santé et secteurs éponymes sachent que ce corps existe et qu’il est vraiment important d’intégrer le biomédical dans les hôpitaux devenus des technopoles en matière d’appareillage et de technologie sanitaire.
Propos recueillis par Martial OBIONA