Jeune et dynamique, l’actuel Directeur Général de la Société Nationales des Mines, Serges Hervé Boyogueno et son équipe rentre dans le cours des actions prônées par le Président de la République ; les mines étant dans la construction du développement nationale en 2023. Résultats et perspectives depuis la création de cette structure interpellent.
Serges Hervé Boyogueno, Monsieur Performance
12 Décembre 2020, le Chef de l’Etat vient de frapper à nouveau ; lui qui entend davantage sécuriser le secteur minier, va créer la Société Nationale des Mines, dans la mouvance de la création de cette jeune entreprise qui doit jouer un rôle déterminant, les rênes sont donnés à un autre jeune dont le caractère pressé à servir la République ne se fait pas attendre tant il se sait attendu sur les aboutissements.
Canada, Russie, Chine et Turquie, le jeune Directeur n’a pas de temps à perdre, il est conscient que les 10 milliards de capital ne sont pas suffisant pour concrétiser les ambitions minières et industrielles de l’entreprise, alors faut trouver la potion magique ; et Serges Hervé Boyogueno a bien l’esprit d’entreprise et la solution se trouve dans les Fonds Commun de Créances (FCC) ou Special Purpose Vehicle (SPV) ; objectif émettre des parts de créances qui seront revendus aux investisseurs à travers des véhicules de financement en copropriété car l’idée est de présenter et vanter le potentiel du sous-sol camerounais. Ce coup de maitre ne va pas rester sans résultats bien au delà des ligatures observées.
De l’ordre dans l’orpaillage
Né des cendres du Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (CAPAM) un programme logé autrefois au Ministère des mines ; la Sonamines essaie de remettre de l’ordre dans les activités d’orpaillage.
Les questions minières constituent des sujets stratégiques donc de défense nationale, ce qui parfois entrave l’action de la Sonamines sur le terrain preuve en est avec la question des militaires en faction aux niveaux des sites d’exploitation aurifères et diamantaires qui interdissent l’accès ; une issue bienheureuse a d’ailleurs été trouvé avec la signature prochaine d’un accord de coopération avec le Ministère de la défense car il faut le relever, le Ministre de la défense, Joseph Beti Assomo porte une attention particulière à cette question.
Retro-commissions, tricheries, le secteur minier au Cameroun fait les frais d’une escalade pérenne que le Directeur Général de la Sonamines veut désormais contrôler ; d’ailleurs il affirme à juste titre « J’ai passé quatre années en tant que directeur des mines et n’a jamais enregistré plus de 20 kilos d’or exportés par an. C’est dire si les opérateurs profitent du système déclaratif pour tricher ». Au grief également de ces entraves, il faut reconnaitre la question de l’orpaillage traditionnel qui met en relief l’usage des enfants mineurs avec tout ce que cela a comme corollaires ; tous ces arguments constituent d’ailleurs les raisons du travail acharné que l’exécutif de la Sonamines mène et donc l’année 2021 a commencé à porter les fruits.
Des résultats qui encouragent
Sur les cinq derniers mois de l’année 2021, la Sonamines a enregistré 55 kilos d’or collectés ; pas assez suffisant pour le directeur de la Sonamines qui ambitionne plus 200 kilos (soit 5 milliards de FCFA de recettes) dans les prochains exercices ceci sans pour autant déprécier le travail qui est déjà fait.
Serges Hervé Boyogueno est un homme d’Etat difficile à satisfaire tant servir la Nation est son livre de bord ; à cet effet, le patron de la Sonamines est à la recherche permanente de solutions. La signature de deux conventions de partage de production avec les Cimenteries du Cameroun (Cimencam, Groupe Holcim) pour l’exploitation du calcaire de Figuil et le développement de la nouvelle usine de production de clinker et de ciment du groupe éponyme ; un investissement de plus de 50 milliards qui doit débuter en 2023 avec en toile de fond l’extraction de la pouzzolane et des argiles dont sont gourmandes les cimenteries installés dans le pays. Pour mener à bien ce projet, il a fallu introduire des demandes de permis de reconnaissance auprès du Ministère des Mines en vu de l’obtention de titres d’exploitation des carrières.
Si l’opinion consacre et adhère à la création de cette entreprise, bien que jeune, il faut rentrer dans le panthéon des entreprises qui font la fierté à travers leur mode de gestion et de gouvernance et l’exécutif dirigé par Serge Hervé Boyogueno l’a bien compris raison pour laquelle, il souhaite obtenir une habilitation du Ministre des Finances pour la collecte directe de l’impôt synthétique minier libératoire qui s’élève à 25%, dont 17,8% reviennent à l’Etat ce qui conformerait une bonne bouffée d’oxygène en croit le Directeur de la Sonamines pour qui à coups de concertations obtiendra ce sésame.
Pour des parts en cours d’acquisition, «Il faut construire des voies d’évacuation des minerais pour en tirer le meilleur », Serge Hervé Boyogueno ne pensait pas si bien le dire que, le Président de la République l’a écouté en faisant des dossiers miniers et routiers les chantiers phares de 2023 car le Cameroun doit tirer pleinement profit de ses ressources et cela passe par les routes nécessaires pour évacuer la production. Les grands chantiers miniers que sont Mbalam, Grand Zambi, G-stones (fer), Minim Martap (bauxite), Lomié (cobalt et nickel) et Akonolinga(rutile) pour ne citer que ceux-ci permettront à la Sonamines d’hériter systématiquement de près de 10 à 25% des parts, des succès actifs qui favoriseront la multiplication de la richesse nationale par au moins dix d’ici la décennie.
Filet social et bien être au travail
Si la Sonamines est juvénile, il s’est tout de même delà inscrite à l’action sociale à travers le programme « Zéro enfant dans la mine », l’idée ici est de résorber à la question du phénomène des travailleurs mineurs du secteur minier, une problématique qui a le vent en poupe surtout dans les grands bassins miniers de la région de l’Est. A cet effet plusieurs actions ont été menées notamment dans les départements du Lom et Djerem et de la Kadey où plus de 15 écoles ont bénéficiés de dotation en tables-bancs, clôture d’enceinte, chaises et tables, du matériel didactique, manuel et fournitures scolaires pour les enfants. En plus de cela, la Sonamines au travers de ses équipes sur le terrain continue d’assurer le suivi du parcours des enfants autrefois travaillant dans les sites miniers ceci tout au long de l’année ; la sensibilisation permanente des familles et chefs traditionnels pour la scolarisation des enfants et le maintien d’un environnement sécurisé ; sans oublier le contrôle régulier des sites où les enfants sont susceptibles de travailler. Malgré l’immensité des ces chantiers, le Directeur Général de la Sonamines œuvre également pour la promotion du bien-être en milieu professionnel.
Après l’effort, le réconfort en témoigne l’arbre de Noel organisé par le top management de la Sonamines dont l’administrateur général s’est donné une pause afin de communier avec ses équipes autour de cadeaux et récompenses ; un moment de partage et de communion afin de perpétrer l’esprit d’équipe l’objectif étant de remobiliser le groupe pour les échéances de 2023.
Budget 2023 chiffré et adopté
Après lecture du plan d’évaluation 2022, la 13ème Session du Conseil d’Administration tenu le 29 décembre 2022 sous la direction de Monsieur Betty Amouko Jackson, saluant les résultats engrangés à de ce fait approuvé le budget équilibré en ressources et emplois à l’ordre de cinq milliards trois cent quatre vingt trois millions trois cent quatre vingt quinze mile zéro cinquante un francs CFA (5 383 395 051).
En termes de perspectives, la Sonamines entend poursuivre en 2023, la constitution des réserves d’or stratégiques de l’Etat, la maturation des projets non seulement celui lié à la mise sur pied d’une usine de transformation des produits miniers mais l’entrée en production effective des sites miniers afin de pérenniser les ressources. Des actions qui accompagneront la poursuite de celles déjà entreprises notamment la collecte de l’Impôt Synthétique Minier Libératoire(ISML) et les travaux de restauration, réhabilitation et valorisation des sites miniers orphelins.
S’il faut reconnaitre que les résultats acquis jusqu’ici sont à féliciter, il n’en demeure pas moins de signaler que beaucoup reste à faire tel que le fait savoir le Directeur Général de la Sonamines, qui reste à l écoute de l’ accompagnement de l’Etat envers cette jeune entreprise qui ne cumule que 10 milliards de capital.
Martial OBIONA