C’est l’une des annonces faites à l’issue du conseil d’administration de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) tenu le 30 décembre dernier à Maroua, région de l’Extrême-nord.
La Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) affiche des ambitions de production globalement en baisse pour 2023. Cette année, elle entend notamment produire 80 000 tonnes de riz Paddy sur une culture de 12 500 hectares, contre une projection de 100 000 tonnes l’année dernière. C’est l’une des principales annonces faites à Maroua, lors du conseil d’administration consacré à la clôture des comptes de l’année 2022 et à la validation du budget 2023, qui se chiffre à 8 milliards de Fcfa. Cette session était présidée par le gouverneur de la région de l’Extrême-nord, Midjiyawa Bakari. Outre cette annonce, les administrateurs ont déploré le fait que le riz de la Semry n’est pas consommé sur toute l’étendue du triangle national. Pour inverser cette tendance, le directeur général de la Semry, Fissou Kouma a fait savoir dans son allocution de circonstance qu’il «envisage de mettre des magasins de vente dans la partie méridionale du pays (Sud), ndlr».
La production projetée par le Semry pour cette année est en baisse de 20%, en comparaison à l’année dernière. Elle passe ainsi de 100 000 tonnes en 2022, à 80 000 tonnes cette année. Pour le moment, l’entreprise ne lève pas le voile sur les facteurs ayant contribué à cette baisse des objectifs, ni même sur la quantité de riz Paddy produite en 2022. Toutefois, d’après certains responsables de cette entreprise publique rencontrés par EcoMatin en 2022, les objectifs de production annoncés en 2022 ne pourront certainement pas être atteints, en raison des coupures intempestives de courant. Ces dernières occasionnent un ralentissement de l’arrosage des rizières qui sont irriguées par des pompes électriques.
Rappelons que la demande annuelle de riz était évaluée à presque 600 000 tonnes en 2020. Il existe un différentiel de 436 000 tonnes que le Cameroun se trouve contraint d’importer pour pallier son déficit de production. C’est en cela que le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader) avait annoncé un programme d’aménagement de 35 700 hectares qui devrait permettre d’ici 2023, de booster la production nationale de 350 000 tonnes supplémentaires, et ainsi mettre fin aux importations.
Ecomatin