L’atelier national de validation de la proposition complète du projet de sécurisation des forêts permanentes pour lutter contre le changement climatique et renforcer durablement les économies nationale et locale au Cameroun, s’est tenu le 31 octobre 2022 à Mbankomo, sous la présidence du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), avec l’appui de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Considérant que les pays d’Afrique sub-saharienne éprouvent des difficultés à mobiliser les fonds mis à leur disposition dans le cadre de la finance climatique, et ceci depuis les 11ème assises du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) tenue les 4 et 15 mai 2015, des résolutions avaient été prises pour accompagner ces pays tropicaux, dans la formulation des projets et dans la mobilisation de ces financements. C’est fort de cette réalité que l’organisation internationale des Bois tropicaux (OIBT) avait saisi le gouvernement du Cameroun, via le Minepded, pour lui faire part de toutes ces opportunités, en saisissant simplement le FNUF. Une initiative qui a permis à ces pays d’identifier et de soumettre ledit projet, au Fonds vert climat.
Les objectifs principaux de cet atelier national étant entre autres de présenter ledit document complet du projet aux parties prenantes ; de recueillir des observations et des amendements pour l’amélioration dudit document ; de valider ledit document afin de le soumettre au Fonds vert climat. Ainsi, les travaux en plénière et en commission auront permis de recenser toutes les observations et propositions des membres statutaires de l’unité technique y relative, que sont, le ministère des forêts et de la faune (Minfof) ; le Minepded ; et les partenaires UICN ; WWF ; ONACC ; FEICOM ; ANAFOR ; IRAC ; GIZ ; IRAD ; FAO ; PNUD ; INBAR ; UNESCO ; ou encore l’AFD pour ne citer que ceux-là.
Selon les précisions du Dr Kenneth Angu Angu de l’UICN, par ailleurs chef du programme Cameroun et Coordonnateur régional du programme forêts Afrique centrale et occidentale : « il faut savoir que ce projet aura pour but de réduire de 24 Mt de CO2 équivalent, les émissions de gaz à effet de serre, dues à la déforestation et à la dégradation des forêts permanentes et de faire une meilleure promotion de leur productivité naturelle. Avec plus de 500 000 bénéficiaires autour de ces forêts permanentes. L’approche paysagère utilisée dans la mise en œuvre de ce projet permettra de transformer et de promouvoir les mécanismes de paiement REDD+ nationaux dans les zones forestières protégées et gérées durablement. Ce projet sera mis en œuvre dans les paysages de Bakossi-Bamboutos ; de Waza ; et Dja-Lobeke, pour une superficie d’environ 7,8 millions d’hectares, pour un montant global de 19 840 669 384 FCFA ».
Pour l’inspecteur général, Martin Tadoum, représentant personnel du ministre des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo : « avec l’appui de l’UICN, le fonds vert climat a débloqué des ressources pour accompagner l’élaboration de la proposition complète du projet. Le but de ce financement était de réaliser les études nécessaires à la formulation du projet, notamment l’étude de faisabilité, l’analyse du changement climatique, l’analyse économique et financière, l’évaluation des opportunités de restauration (ROAM), les évaluations environnementales et sociales etc. ce projet validé devrait être soumis au secrétariat du Fonds vert climat au plus tard le 18 novembre 2022 ». Une position entièrement partagée par le directeur de la coopération et de la programmation au Minfof, Georges Mouncharou.
Hélène PIMENI WOAPI