Indicateurs sur l’Universalité de l’internet de l’Unesco – Pour une évaluation et une amélioration multipartite des standards à chaque niveau

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C’est le but principal qu’a visé la réunion d’information au sujet des indicateurs sur l’Universalité de l’internet organisé le 26 octobre 2022 à Yaoundé par l’ONG CIPESA en collaboration avec l’Unesco et protège QV.

De prime abord, il est important de souligner que les Indicateurs sur l’Universalité de l’Internet( IUI) sont un cadre d’évaluation qui fournit des points de repères sur la situation de l’internet dans chaque pays en matière de respect des droits de l’homme, d’ouverture, d’accessibilité a tous et de participation multipartite. Ainsi, lors de la réunion qui s’est déroulé au siège de Protège QV à Yaoundé, les membres de la société civile, medias réunies autour des responsables des ONG CIPESA-UNESCO-Protège QV se sont penché sur la problématique des IUI. Ainsi, la séance a débuté par un propos introductif de bienvenu de la présidente de Protège QV, Sylvie SIYAM. Ensuite, un responsable de Protège QV en l’occurrence Dayo à procéder à la présentation des indicateurs d’évaluation de la liberté d’internet.

Il en découle que, la société civile panafricaine dans son rôle de lanceur d’alerte avec la participation de Protège QV a mis sur pied la déclaration africaine sur les droits et liberté de l’internet. Laquelle déclaration se décline en 13 principes clés. Les Etats au moment d’élaborer des lois, des politiques en matière d’internet savent à travers cette déclaration ce qu’ils doivent faire, surtout que cette déclaration est basée pour l’essentiel sur la Charte africaine des droits et des peuples. Les membres de Protège QV ont également à l’effet de savoir l’état d’implémentation de ces principes clés, menés une étude au Cameroun ; aussi une enquête a été menée pour savoir et évaluer l’indice de développement des libertés, afin de voir le degré de compréhension de chaque citoyen sur ce sujet.

Ensuite, place a été faite à Simone Toussi, représentante de CIPESA qui dans son exposé a dressé la situation des droits numériques au Cameroun. De celui-ci, il en ressort que, Les droits numériques qui équivalent aux droits de l’homme sur internet, et selon la Déclaration universelle des droits de l’homme (articles 12,19, 20) concernent l’accès a l’information fiable et pluraliste ; les libertés d’opinion et d’expression, le droit à la vie privée et protection des données personnelles ; la liberté d’association, de mouvement et un procès équitable. Aussi, l’on a appris que la défense des droits numériques se traduit souvent par la violation /risques de violations des droits de l’homme sur internet. Celle-ci est matérialisé par la coupure d’internet ; les violations de la vie privée, les intimidations ou encore la manipulation de l’opinion.

Aussi, la pratique des droits numériques est très précaire au Cameroun se traduisant par une absence de statistiques officielles sur l’inclusion numérique ; il faut noter que 36,5% de pénétration pour une population estimée à 27,5 million donc 17,5 million de camerounais ne sont pas connectés. Notons aussi que le Cameroun est actuellement classé 118 sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse (selon Reporters sans frontières 2022) et considéré comme « l’un des pays les plus dangereux du continent pour les journalistes, qui opèrent dans un environnement hostile et précaire). En somme, il faudra s’impliquer davantage et s’informer, s’édifier, s’engager et se mobiliser afin de définir son positionnement ou en choisir pour efficacement agir pour remédier à cette situation. Enfin, les travaux se sont achevés avec une session en ligne via l’application zoom. Au travers de celle-ci des échanges entre participants camerounais et ceux d’autres pays africains ont permis de baliser en profondeur les contours de la problématique du jour.

Myriane DJAMEN

REACTION

Simone Toussi, project officer for francophone Africa at CIPESA

« Les réunions comme celles-ci permettent d’informer des parties prenantes dans d’autres pays afin qu’ils impliquent. »

L’objectif poursuivi à la base est que les gens soient informés mais uniquement là. Mais qu’ils soient informés pour prendre des indicateurs à leur tour, pour pouvoir s’impliquer d’avantage sur l’évaluation de l’universalité de l’internet. S’impliquer d’avantage dans la mesure où ces indicateurs ne peuvent avoir du sens du moins sur un niveau national que s’ils sont utilisés pour mener une évaluation un peu comme certains pays comme le Sénégal, le Ghana, le Bénin qui l’ont déjà fait au niveau national. Maintenant les réunions comme celles-ci permettent d’informer des parties prenantes dans d’autres pays afin qu’ils impliquent. Parce que c’est une question qui concerne plusieurs parties prenantes c’est-à-dire la société civile, les journalistes, les représentants du gouvernement, les représentants du parlement et les représentants du secteur privé des entreprises pour qu’ensemble on puisse mener les recherches qui permettent d’évaluer internet et une fois qu’on aura les résultats cela permettra justement d’améliorer les standards à chaque niveau. Les indicateurs portent sur quatre aspects c’est-à-dire l’ouverture, la participation des parties prenantes, l’accessibilité et les droits de l’homme. Donc ce sont les aspects-là qui sont évalués. Bon après les indicateurs sont plus de 303 mais tous tournent autour de ces quatre aspects là. Voilà, ils permettent donc d’évaluer et pouvoir améliorer avec les politiques qu’il faut mettre en place.

Propos retranscrits par MD

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