La présidente de PROTEGE QV nous livre la quintessence de ce qu’il faut retenir sur le diagnostic des indicateurs de l’universalité d’internet au Cameroun en particulier après le ton donné par certains pays de l’Afrique francophone et bien d’autres.
Quelle est votre démarche pour implémenter les indicateurs de l’universalité de l’internet au Cameroun avant que les participants n’apportent leur contribution ?
Enfaite la démarche ne peut pas être portée par une seule personne, comme vous savez ça doit être un mouvement multipartite qui associe le gouvernement, les médias, les activistes des droits de l’homme, les activistes des droits digitaux, la société civile, les utilisateurs et les opérateurs. C’est une démarche qui devrait associer le plus grand nombre d’acteurs possible pour être sûr, parce qu’il y a quand même 303 indicateurs à renseigner et dans plusieurs secteurs. Donc une entité seule ne peut pas le faire puis si c’est une entité seule ça ne garantit pas la crédibilité du travail qui est fait, les médias on vous attend aussi.
L’absence des opérateurs à cette réunion ne serait- elle pas un frein à l’implémentation de ce projet ?
Non, la rencontre d’aujourd’hui concernait la société civile et les médias. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas une autre rencontre, non du tout, chaque fois que nous faisons un travail nous associons les opérateurs. Ils ne sont pas là aujourd’hui vous avez vu aussi le gouvernement n’est pas là, les administrations centrales ou locales vous voyez ils ne sont pas là dans la salle parce que l’importance du rôle de la société civile dans ce projet est différent du rôle des autres. Le rôle de la société civile est différent du rôle des autres acteurs, donc aujourd’hui c’était la société civile (…)
Au terme de ces premiers échanges, est ce que vous avez été satisfaits ?
Absolument, absolument vous allez remarquer que comme on l’a dit c’était une causerie, on a dit ça au début. C’est une causerie sur les indicateurs de l’universalité de l’internet, enfaite la causerie que nous avons eu aujourd’hui c’était pour faire réagir les organisations de la société civile qu’elles doivent assumer leur responsabilité et leur rôle dans le fait que l’accès à internet doit devenir un service de base comme l’accès à l’eau, comme l’accès à l’énergie. Nous tous nous avons vu l’importance de ça notamment pendant la pandémie du COVID-19 où, même les cours des enfants du système éducatif étaient sur internet et alors que se passait-il pour les enfants qui étaient peut-être en zone rurale ou en zone reculée sans accès à internet ? Il y a eu la rupture du service de l’éducation. On le voit aussi pour la médecine, la télé médecine, on le voit pour le domaine des affaires et même pour rappeler que pendant la pandémie tout le monde était confiné chez lui, comment il communiquait avec les autres ? Donc vous voyez on voulait que la société civile prenne ses responsabilités se rendant compte de l’importance d’internet, porte le flambeau de plaidoyer pour qu’internet soit comme l’eau, comme l’électricité. Et les indicateurs de l’universalité de l’internet permettent de mesurer l’état du développement de l’internet dans un pays. On a vu en Afrique il y a déjà le Kenya, le Sénégal, le Bénin, le Ghana qui ont déjà fait ce travail. Donc on a pensé qu’il fallait qu’on se mette au travail aussi pour le Cameroun, c’est une rencontre qui a associé plusieurs pays. Donc je suis contente de la participation qu’on a eu du Cameroun, c’est nous qui avons eu le plus grand nombre de question et de contribution. Je pense qu’il y a de quoi être satisfait.
Propos recueillis par MD