Selon l’institution financière, les prix à la consommation s’établiraient à 2,8% cette année contre 4,6% en 2022.
Malgré la survenue au Cameroun en mars 2020, de la covid-19 qui a paralysé tous les secteurs d’emploi, les prix à la consommation ont régressé de 2,5% à 2,3% un an après avec la reprise progressive des activités. L’inflation revue à la hausse (4,6%) à cause du conflit russo-ukrainien déclenché le 24 février 2022, devrait à nouveau baisser pour se situer à 2, 8% en 2023 soit une différence de 1, 8%. C’est ce que renseignent les « perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne » ; document publié par le Fonds monétaire international(FMI).
Même si l’institution de Bretton Woods ne l’a pas dévoilé, il est possible que la baisse des prix projetée au Cameroun trouve une justification dans la fin (souhaitée) de la guerre entre la Russie et l’Ukraine à l’origine de l’accentuation de l’inflation dans la plupart des pays de la Cemac. Au premier semestre par exemple, elle s’est établie à 3,8% au Cameroun ; tirée par l’envolée des cours des produits alimentaires (+8%).
Il s’agit en l’occurrence du blé, du tournesol dont la rareté sur le marché a induit une explosion des prix des produits dérivés (farine, huile…) Selon l’INS, le prix des céréales et du pain ont augmenté (+9,8%), la confiture, le chocolat et confiserie (+2,2%) et les huiles et graisses(+13,5%) à fin juin 2022. La fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine(synonyme de reprise des exportations) ; deux grands exportateurs des céréales notamment le blé et le maïs, pourrait donc atténuer l’inflation sur le marché camerounais où beaucoup de produits de base consommés proviennent de ces pays-là.
Aussi, une réduction des exportations pourrait prévenir l’inflation. Dans ses « Brèves économiques d’Afrique centrale », la Direction générale du Trésor français renseigne que la Cemac, «principalement le Cameroun et dans une moindre mesure de la Guinée équatoriale et du Tchad», ont notamment exporté vers la France, le pétrole brut, du gaz naturel liquéfié(GNL) et des condensats de gaz pour 883 millions d’euros (121%) au 1er semestre 2022. Ces pays gagneraient donc à contrôler les exportations pour ne pas assister à la pénurie prononcée qui entraîne très souvent la hausse des produits pétroliers en catimini.
Ecomatin