Contraception – Le Cameroun consomme plus de 11 millions de préservatifs par an

Le Cameroun consomme plus de 11 millions de préservatifs par an
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Selon l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), le Cameroun à lui tout seul a consommé 200 millions de préservatifs entre 2005 et 2022, ce qui, grâce au marketing social, a permis de protéger plus de 1,6 millions de couples. Et les enquêtes de démographie et santé (Eds) révèlent que le taux de prévalence du Vih dans le pays est passé de 5,5% en 2004 à 2,7% en 2018.

Le plaisir sexuel est l’un des plus pratiqué par les Camerounais et ce n’est pas seulement une assertion. Il s’agit de faits quantifiés par des statistiques qui révèlent que les 2/5, et donc presque la moitié des préservatifs consommés en Afrique centrale ont été achetés par des Camerounais vivant au Cameroun. L’utilisation en abondance des préservatifs au Cameroun est le résultat de plusieurs années de sensibilisation et de promotion de son usage comme moyen de prévention contre les IST et le VIH-Sida.

Depuis 2005, le gouvernement allemand, à travers la Banque allemande de développement (KFW), a investi un montant total de 78 millions d’euros, soit un peu plus de 51 milliards Fcfa dans le Programme prévention du Sida en Afrique centrale (Ppsac). Ce programme logé au sein de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac) et mis en œuvre dans cinq pays (Cameroun, Gabon, Congo, Centrafrique et Tchad) intervient dans trois axes : la mise à disposition de préservatifs en quantité et en qualité, le changement des comportements des jeunes et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivants avec le Vih.

De la phase I lancée il y a 16 ans à la cinquième qui s’achève en juin 2022, apprend-on, environ 500 millions de préservatifs ont été vendus dans les pays couverts par le programme, pour un montant de plus de 13,12 milliards Fcfa qui inclut la vente des magazines de sensibilisation, à l’instar du journal « 100% Jeunes » édité par l’Association camerounaise pour le marketing social (Acms).

Selon l’Oceac, le Cameroun à lui tout seul a consommé 200 millions de préservatifs ; ce qui, grâce au marketing social, a permis de protéger plus de 1,6 millions de couples. Et les enquêtes de démographie et santé (Eds) révèlent que le taux de prévalence du Vih dans le pays est passé de 5,5% en 2004 à 2,7% en 2018. Le nombre estimé de nouvelles infections a également connu une baisse considérable, de 47.958 en 2004 à 11.175 (Spectrum 2021).

Cependant, en termes de performances, le secrétaire exécutif de l’Oceac dit avoir noté, lors du suivi de la mise en œuvre du Ppsac au Cameroun, qu’après un pic de performance en 2014-2015, le partenaire Acms « a accusé une baisse dans les résultats au cours des dernières années ».

Cette contre performance en matière de vente des préservatifs serait liée à la réduction des activités de promotion multimédias de l’Acms. Manuel Nso Obiang Ada espère que l’Acms renoue avec la performance pour la phase VI en préparation, grâce à une nouvelle dynamique impulsée par une nouvelle organisation interne sur le plan des ressources humaines et des intrants du projet. Ladite phase qui démarre au deuxième semestre de l’année en cours bénéficiera d’un financement de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards Fcfa.

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