Dans une circulaire en date du 29 novembre 2024, le ministre du Commerce a ordonné le retrait immédiat du marché du riz de marque SANA, 25 % Thaï. Cette mesure, prise dans le cadre du principe de précaution, vise à protéger les consommateurs contre d’éventuels risques sanitaires.
Le riz de marque SANA, 25 % Thaï, est désormais interdit sur le marché camerounais. Dans une note officielle, le ministère du Commerce a donné des instructions claires pour le retrait immédiat de ce produit, si celui-ci est présent dans les différents circuits de distribution. La mesure s’appuie sur le principe de précaution et témoigne de la volonté des autorités de garantir la sécurité alimentaire des populations. « Dans le souci de la protection du consommateur en tout temps et en tout lieu, j’ai l’honneur de vous demander de procéder au retrait immédiat du riz de marque SANA, 25 % Thaï », a déclaré le ministre du Commerce dans le document adressé aux responsables des services déconcentrés, sous la supervision des gouverneurs, préfets et sous-préfets.
Identification des distributeurs suspectés
Le ministre a également ordonné l’identification des distributeurs potentiels de ce riz. Les responsables régionaux sont appelés à communiquer sans délai les noms des entreprises ou individus impliqués dans la commercialisation de ce produit, afin d’établir les responsabilités et de prévenir toute récidive. Cette démarche vise à renforcer la traçabilité des produits alimentaires et à éviter toute propagation de produits pouvant être impropres à la consommation.
Des sanctions prévues pour les fraudeurs
En marge de ce retrait, la circulaire met en garde contre les activités illégales de reconditionnement ou de vente clandestine. Ces pratiques, considérées comme des délits, seront sévèrement sanctionnées. Le ministre a invité les autorités locales à référer les contrevenants aux instances judiciaires compétentes. Cette posture ferme illustre l’engagement du gouvernement camerounais à lutter contre les dérives qui compromettent la qualité des denrées alimentaires mises à la disposition des consommateurs.
Une vigilance accrue sur les marchés
Face à la recrudescence des fraudes alimentaires, les autorités appellent à une surveillance renforcée des marchés. Des contrôles réguliers seront intensifiés pour détecter et éradiquer toute activité suspecte. Cette mesure préventive a été saluée par plusieurs organisations de consommateurs, qui insistent sur la nécessité d’un suivi rigoureux pour éviter des incidents similaires à l’avenir. Toutefois, certaines voix s’élèvent déjà pour demander plus de transparence sur les raisons précises ayant motivé cette interdiction.
Une mesure salutaire mais interpellante
Le retrait du riz SANA, 25 % Thaï, constitue une étape importante dans la lutte pour la sécurité alimentaire au Cameroun. Toutefois, la mise en œuvre effective de ces directives dépendra de la réactivité des autorités locales et de leur capacité à mobiliser les moyens nécessaires pour une surveillance optimale. Les consommateurs, eux, espèrent que ces actions marquent le début d’une politique plus stricte en matière de contrôle des produits alimentaires.