Formation professionnelle – Douala et Edéa posent les jalons de la révolution

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Le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mounouna Foutsou, a présidé le 3 juillet 2025 à Douala, l’Assemblée générale élective des Groupements d’intérêt public (GIP) chargés de piloter les Centres de formation professionnelle sectoriels (CFPS) de Douala et Edéa. Un pas décisif dans l’opérationnalisation de ce projet phare du C2D, qui allie formation qualifiante et besoins concrets du tissu économique camerounais.

C’est dans la salle de conférences André Siaka du siège du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) que s’est tenue l’Assemblée générale élective du Groupement d’intérêt public (GIP) des Centres de formation professionnelle sectoriels (CFPS) de Douala et Edéa. Présidée par le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mounouna Foutsou, cette rencontre marque une étape cruciale dans la concrétisation d’un projet structurant pour l’adéquation formation-emploi au Cameroun.

Fruit d’un partenariat entre le gouvernement camerounais et l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D), le projet CFPS vise à doter le pays de deux pôles de formation de référence dans les secteurs de l’agro-industrie, la maintenance industrielle, les transports et la logistique.

Les travaux ont abouti à l’élection des organes de gouvernance des deux GIP, avec la mise en place de comités de gestion composés de représentants du secteur public, du secteur privé, des CFPS et d’autres acteurs de la formation. Chaque GIP est désormais doté d’un président, d’un vice-président, d’un commissaire aux comptes, d’un rapporteur, et de dix membres élus, parmi lesquels figurent des chefs d’entreprise et des cadres de l’administration. Les maires de Douala et d’Edéa, hôtes des deux centres, ont réaffirmé leur engagement à accompagner ces structures dans leur déploiement. Tous s’accordent à reconnaître le rôle déterminant que joueront les CFPS dans la professionnalisation des jeunes et la compétitivité des entreprises locales.

Dans sa présentation, la coordinatrice du projet, Sophie Mbenoun, a rappelé que le projet s’articule autour de trois composantes majeures : la phase de lancement, l’appui au pilotage du projet et la mise en place effective des CFPS. L’état d’avancement des travaux est estimé à 23 % à Douala et à 55 % à Edéa. Treize référentiels métiers ont déjà été élaborés et codifiés. Mieux encore, plus de 1000 employés d’entreprises camerounaises et françaises ont été formés et certifiés dans divers métiers clés : mécatronique, froid industriel, électromécanique, conduite d’engins lourds, logistique, etc. Seize conseillers formation ont également été formés pour appuyer les futurs apprenants.

Dans son discours de circonstance, le Ministre Mounouna Foutsou a souligné que ce projet est le fruit d’un long processus de concertation entre l’État, les bailleurs de fonds et le secteur productif, amorcé dès 2017. Il s’inscrit dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) et dans la vision Cameroun 2035. « Former ne suffit pas. Il faut former utile », a rappelé le président du GECAM, Célestin Tawamba, qui s’est réjoui de voir le secteur privé étroitement impliqué dans le projet. Il a appelé à une mise à disposition rapide des ressources nécessaires pour accélérer l’achèvement des infrastructures.

Pour le ministre Mounouna Foutsou, la mise en place des CFPS représente un changement de paradigme et un levier de transformation sociale et économique : « C’est la révolution de la formation professionnelle voulue par le Chef de l’État, SEM Paul Biya, qui est en marche », a-t-il déclaré. En alliant qualité des ressources humaines, innovation pédagogique, et ancrage dans les besoins du marché, les CFPS de Douala et Edéa incarnent la nouvelle voie que le Cameroun veut tracer pour offrir à sa jeunesse des perspectives d’emploi durable et répondre aux défis de la compétitivité économique.

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