Commerce intra-africain – La ZLECAf, un libre échange miné par d’énormes défis

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Au cours d’un point de presse tenu le 4 juillet 2025 à Yaoundé, Son Excellence Wamkele Mene, Secrétaire Général de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf) a indiqué que, la zone a le potentiel d’avoir un impact significatif sur les entreprises africaines, mais des obstacles subsistent.

En amont du dîner d’affaires et de droit organisé par le Barreau du Cameroun. Wamkele Mene a rappelé les contours de la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale africaine. En effet, l’accord vise à stimuler le commerce intra-africain, à réduire les barrières commerciales et à attirer les investissements, ce qui pourrait profiter aux entreprises du continent en leur offrant de nouveaux marchés et en réduisant les coûts de production.

Vu sous cet angle, les impacts potentiels de la ZLECAf sur les entreprises africaines sont non négligeables. La zone de libre échange crée un marché unique de 1,4 milliard de personnes, offrant aux entreprises un accès à un public plus large et potentiellement plus rentable. De plus, la suppression des droits de douane et la réduction des obstacles non tarifaires peuvent entraîner une diminution des coûts de production et de transaction pour les entreprises. À travers une offre compétitive, la ZLECAf ouvre un accès à de nouveaux marchés et la réduction des coûts pouvant stimuler la compétitivité des entreprises africaines, les encourageant à innover et à améliorer leur efficacité.

Plus loin, la ZLECAf facilite la création de chaînes de valeur régionales, permettant aux entreprises de s’intégrer dans des processus de production plus vastes et de tirer parti des avantages comparatifs des différents pays africains. Elle est également un vecteur d’attraction des investissements. Car, elle pourrait attirer des investissements étrangers et locaux, notamment dans les secteurs manufacturier et des services, favorisant la croissance économique et la création d’emplois.

Malgré les bons points dévoilés plus haut, la zone de libre échange continentale africaine fait face à des défis tels que le manque d’infrastructures, les obstacles réglementaires et les disparités régionales. Autant d’éléments qui pourraient limiter la pleine réalisation de bénéfices pour les entreprises africaines. Bien que des efforts soient engagés au fil du temps, l’insuffisance d’infrastructures, notamment de transport et de communication efficaces, continue de plomber la réussite de la ZLECAf. Ce qui entrave le commerce et rend difficile l’accès aux marchés.

Avec à date 49 pays signataires de l’accord, 3000 certificats d’origine, la zone de libre échange continentale africaine plie sous le coup d’une série d’obstacles réglementaires et non tarifaires. En fait, des réglementations complexes et des obstacles non tarifaires, tels que des normes techniques divergentes, freinent la libre circulation des biens et des services. Si Me Roland Abeng insiste sur le rôle clé que devraient jouer les avocats en matière de jurisprudence, d’assistance et conseils aux hommes d’affaires, aux institutions étatiques engagées dans le commerce intra-africain et international. L’un des défis majeurs de la ZLECAf concerne les disparités régionales, dont les déficits infrastructurels et la persistance de capacités institutionnelles plus faibles diluent l’implémentation totale d’un commerce intra-africain équitable et durable.

À côté du manque de financement de projets d’infrastructures qui est perçu comme un autre défi. La Zone de libre-échange continentale africaine a le potentiel de transformer les entreprises africaines en créant un marché plus vaste et en stimulant la compétitivité. Cependant, la pleine réalisation de ces bénéfices dépendra de la capacité des pays africains à surmonter les obstacles liés aux infrastructures, à la réglementation et aux disparités régionales, ainsi qu’à mobiliser les ressources financières nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de l’accord.

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