Le Ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a lancé à Douala, le 3 juillet 2025, les Rencontres d’affaires Turquie-Cameroun. Une plateforme de coopération économique ambitieuse, qui s’inscrit dans une dynamique de co-investissement stratégique, avec en ligne de mire les secteurs clés du cacao, du café et des technologies.
Douala, capitale économique du Cameroun, a été le théâtre, jeudi 3 juillet 2025, d’une rencontre d’envergure entre opérateurs économiques turcs et camerounais. Présidée par le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, aux côtés de S.E. Volkan Öskipper, Ambassadeur de Turquie au Cameroun, cette session de rencontres B2B s’inscrit dans une volonté de consolidation des relations commerciales entre les deux nations. L’événement a rassemblé une forte délégation d’hommes d’affaires turcs, ainsi que des représentants camerounais du secteur public et privé, dans le but d’explorer des opportunités concrètes d’investissement, de transfert de technologies et de création d’entreprises mixtes.
Dans son allocution, le Ministre Mbarga Atangana a vanté les atouts du Cameroun comme porte d’entrée sur les marchés de la CEMAC et de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Il a mis en exergue le positionnement stratégique du pays, au cœur d’une zone de plus de 200 millions d’habitants.
Le Cameroun, a-t-il rappelé, est aussi un membre fondateur de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), un marché unifié de 1,3 milliard d’habitants, appelé à devenir le plus vaste au monde d’ici 2050. « Investir au Cameroun aujourd’hui, c’est investir dans le marché continental africain de demain », a-t-il souligné, insistant sur les opportunités industrielles, agricoles, technologiques et logistiques que représente le pays.
À l’adresse des opérateurs camerounais, Luc Magloire Mbarga Atangana a présenté la Turquie comme un exemple de réussite économique, fondé sur l’innovation, le savoir-faire et le dynamisme entrepreneurial. Il a invité les entreprises locales à tirer profit des partenariats proposés, pour s’ouvrir à de nouveaux débouchés, intégrer des chaînes de valeur mondiales, et bénéficier de transferts de technologie. « Ces rencontres sont une opportunité à saisir », a-t-il insisté, exprimant le vœu que ce forum marque le début d’un “New Deal” dans les relations économiques entre Yaoundé et Ankara.
En marge de l’événement principal, une session sectorielle a réuni les acteurs des filières cacao et café, au cœur des exportations agricoles camerounaises. Des discussions directes ont eu lieu entre industriels turcs, structures étatiques, entreprises locales et coopératives. L’intérêt commun pour le développement de cette chaîne de valeur a été exprimé, posant les jalons de partenariats durables, notamment dans la transformation locale, la certification de qualité, et l’exportation vers la Turquie et au-delà.
La forte mobilisation des deux parties illustre une volonté partagée de faire des Rencontres d’affaires Turquie-Cameroun un levier concret d’intégration économique. L’initiative portée par l’Ambassadeur Volkan Öskipper, six mois seulement après sa prise de fonction, témoigne d’une diplomatie économique offensive de la part d’Ankara, que Yaoundé entend bien transformer en opportunité réelle de développement industriel et commercial.