SAGO 2025 – La CAMWATER place 200 000 nouveaux branchements au cœur de sa stratégie

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Au Salon de l’Action Gouvernementale, ouvert le 30 juin 2025 à Yaoundé, la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) annonce une offensive historique : 200 000 branchements d’ici à 2026 et l’organisation, en février 2026, du 23ᵉ Congrès de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement. Deux signaux forts pour accélérer l’accès à l’eau potable et positionner le Cameroun comme hub continental du secteur.

« Nous nous tenons résolument aux côtés de l’État pour que chaque ménage ait accès à une eau sûre », a martelé le directeur général, Dr Blaise Moussa, devant un parterre de ministres, partenaires techniques et visiteurs. Le thème du SAGO 2025 — « Le service public à l’épreuve de l’impératif de croissance économique » — résonne particulièrement pour la CAMWATER : sans eau, pas de santé, pas d’industrie, pas de villes viables.

La mesure phare dévoilée est la campagne spéciale de 200 000 raccordements neufs sur tout le territoire. Elle ciblera en priorité les quartiers urbains à forte densité, les pôles industriels émergents et les localités rurales jusque-là mal desservies. La CAMWATER assure disposer déjà des compteurs et kits nécessaires dans ses agences commerciales, où les inscriptions sont ouvertes.

La disponibilité du matériel, souvent talon d’Achille des projets d’adduction, a fait l’objet d’un suivi « au plus haut niveau ». Le Chef de l’État, Paul Biya, a accordé un appui financier spécial pour maintenir un stock stratégique et fluidifier la chaîne d’importation des compteurs, afin d’éviter les goulets d’étranglement qui, par le passé, ont freiné la généralisation de l’accès.

Autre annonce d’envergure : Yaoundé accueillera du 9 au 13 février 2026 le 23ᵉ Congrès international de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA). Plus de 3 000 experts, industriels, bailleurs et décideurs y sont attendus. Ce rendez-vous, le premier du genre au Cameroun, devrait générer un afflux d’innovations techniques et d’investissements, tout en dopant le tourisme d’affaires.

Au-delà des chiffres, la CAMWATER mise sur une gouvernance plus proche des usagers : digitalisation des réclamations, contrôles anticorruption renforcés et partenariats public-privé pour l’entretien des réseaux. Le défi est colossal — seuls 77 % des urbains et 46 % des ruraux disposent d’une source améliorée d’eau potable selon l’INS — mais les signaux envoyés au SAGO 2025 donnent un cap clair. Reste à transformer les annonces en litres d’eau qui jaillissent effectivement au robinet.

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