Un nouveau financement de la BDEAC permettra de relancer les travaux routiers sur deux axes stratégiques dans les régions du Sud et de l’Est. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme intégré Padi-Dja, qui ambitionne de transformer les zones rurales frontalières en pôles de croissance agro-industrielle et minière.
Le président Paul Biya a signé un décret autorisant le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, à conclure un accord de prêt avec la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Montant en jeu : 99,85 milliards FCFA. Ces fonds serviront à financer les travaux de réhabilitation des tronçons Ekong-Bengbis et Abong-Mbang-Lomié, deux axes vitaux pour relier les zones minières enclavées des régions du Sud et de l’Est du Cameroun.
Lancé en 2014, le Programme d’appui au développement intégré de la boucle minière du Dja (Padi-Dja) vise à impulser un développement harmonieux dans les zones frontalières. Il combine infrastructures, sécurité alimentaire, agro-industrie et écotourisme. Outre les routes, il a permis la construction de forages solaires, l’installation d’unités agro-industrielles, la réhabilitation de plus de 400 km de pistes rurales, et la distribution de matériel agricole.
Le financement de la BDEAC couvrira environ 78% des 148 milliards FCFA nécessaires aux travaux routiers. En parallèle, la Banque islamique de développement (BID) envisage un appui complémentaire de 27 milliards FCFA pour renforcer la sécurité alimentaire dans la zone, avec des projets de production et de transformation agricole.
Ce nouvel appui financier confirme l’ambition du Cameroun de faire du Dja un hub de développement minier et agricole, tout en facilitant l’intégration régionale. À terme, le désenclavement des localités concernées devrait attirer des investissements privés, améliorer l’accès aux marchés pour les producteurs locaux et renforcer les échanges transfrontaliers.