Le gouvernement camerounais, à travers le MINPMEESA, a signé le 25 juin 2025 une convention de partenariat avec le Syndicat des Industriels du Cameroun. Objectif : renforcer le rôle des PME/PMI dans le processus d’industrialisation du pays, en leur facilitant l’accès au financement, à la formation et à l’accompagnement technique.
Dans une dynamique résolument tournée vers l’industrialisation et la croissance durable, le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) a signé une convention de partenariat avec le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), ce mercredi 25 juin 2025 à Douala. La cérémonie, présidée par le ministre Achille BASSILEKIN III, s’est tenue à l’hôtel Platinium-Cocotiers de Bonanjo. Cette alliance stratégique entend dynamiser le tissu des Petites et Moyennes Entreprises/Industries (PME/PMI), acteurs essentiels du développement industriel local. Elle prévoit notamment un accompagnement renforcé des PMI dans les domaines du financement, de la formation et de l’encadrement managérial.
Le SYNDUSTRICAM, par la voix de son porte-parole, a salué cette convention qui marque, selon lui, un tournant décisif dans la prise en compte des besoins réels des PME/PMI. Il a insisté sur l’importance d’outils adaptés à leur structuration, en mettant en lumière leur rôle crucial dans les chaînes de valeur industrielles. « La PMI travaille pour la grande industrie. Il faut l’organiser, la structurer et la moderniser », a-t-il déclaré. Inspiré par le modèle chinois fondé sur une base industrielle dense de PME/PMI, le syndicat a réaffirmé la nécessité d’une politique cohérente pour appuyer ces entreprises locales dans leur montée en gamme.
Pour le ministre Achille BASSILEKIN III, ce partenariat s’inscrit dans la droite ligne de la politique nationale d’import-substitution. Celle-ci vise à transformer localement les ressources agricoles, textiles, forestières ou minières, pour réduire la dépendance aux importations tout en générant de la valeur ajoutée. Le gouvernement ambitionne de porter cette valeur ajoutée manufacturière à 25% du PIB, une étape décisive vers l’émergence économique du pays. « Nous sommes engagés avec le SYNDUSTRICAM à accompagner les PMI pour en faire des acteurs de cette transition industrielle », a affirmé le ministre.
Parmi les dispositifs prévus, le ministre a cité l’accompagnement intégral des PMI, les incitations financières et la représentation de leurs intérêts dans l’élaboration des lois de finances. Il a également insisté sur la réorientation des PME majoritairement tournées vers le commerce vers des secteurs à forte valeur ajoutée. La bourse de sous-traitance figure également parmi les instruments phares. Elle permettra de connecter les PMI aux grandes industries, les faisant évoluer de simples exécutants à véritables partenaires industriels dans une économie mieux intégrée.
La signature de cette convention s’inscrit dans une stratégie globale de renforcement de la compétitivité nationale. Elle vise à créer un écosystème favorable à l’éclosion d’un tissu industriel dynamique, capable de générer des emplois, d’encourager l’innovation et de renforcer la souveraineté économique du pays. Le succès de cette initiative dépendra de la synergie entre les pouvoirs publics, le secteur privé, les institutions financières et les partenaires techniques. Le Cameroun pose ainsi un nouveau jalon vers une industrialisation inclusive et pérenne.