Internet – Le prix élevé du forfait mobile freine l’inclusion numérique et le développement

Partager...

Au-dessus de 2% du revenu national brut, le tarif plancher de l’Organisation des Nations Unies. Le prix des services télécoms, notamment l’Internet mobile à haut débit demeure élevé au Cameroun comme dans la grande majorité des pays africains. Ceci au grand dam des appels incessants à les réduire.

Des prix exorbitants et une prétendue connexion 4G. Les consommateurs camerounais font face à une réalité criarde, que les opérateurs essaient d’expliquer par une multiplicité de taxes, à laquelle se greffe un dialogue supposé de sourds avec les autorités de régulation. Bien que la Commission du haut débit pour le développement durable des Nations unies préconise de fixer le prix du forfait mobile d’entrée de gamme en dessous de 2% du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant. Au Cameroun, et selon les données 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le prix du haut débit mobile d’entrée de gamme planche pratiquement à 4% du revenu national brut par habitant. Ce qui classe le pays très loin des 15 marchés télécoms d’Afrique qui proposent un forfait internet mobile à haut débit de 2 Gigaoctets (Go) conforme à la recommandation de l’Onu.

Si l’île Maurice, les Seychelles, le Botswana, la Namibie, le Gabon, le Ghana, l’Angola, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Cap-Vert, le Rwanda, la Zambie et le Sénégal proposent des prix bien meilleures.

Au pays de Paul Biya, le haut débit mobile est encore cher. Selon le cabinet londonien Cable Co, qui publie chaque année le classement des pays selon le coût moyen du Gigabit (GB) d’internet haut-débit. En 2023, le Cameroun occupait le 36ème rang africain. En fonction des opérateurs et des forfaits choisis, le coût moyen du gigaoctet (Go) de données mobiles pouvait varier considérablement de 0,54 dollar à 5,88 dollars.

Si les experts convoquent divers facteurs pour justifier cette hausse, notamment les coûts d’investissement dans les infrastructures, les taxes et les réglementations.  Sur le terrain, l’accès à Internet se veut difficile pour les personnes à petits revenus. Conséquence, une bonne partie de la population s’en trouve privée, le développement et l’inclusion numérique se trouvant eux aussi freinés.

Related posts