Mobilité urbaine – Yaoundé prépare l’arrivée d’un train de banlieue et d’un BRT

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Le Cameroun lance une étude ambitieuse pour améliorer les transports publics à Yaoundé, en misant sur un système de Bus Rapid Transit (BRT) et un train de banlieue. Financé par la Suède, ce projet vise à désengorger la capitale et à offrir une alternative durable à la mobilité urbaine.

Dans le but de repenser la mobilité urbaine dans la ville de Yaoundé, qui compte désormais plus de 4 millions d’habitants, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recruter des consultants spécialisés. Leur mission : proposer une stratégie intégrée incluant un système de Bus Rapid Transit (BRT) et un réseau ferroviaire suburbain reliant les banlieues à la capitale. Cette étude, dont la réalisation est financée par SwedFund International AB — un fonds d’investissement public suédois dédié au développement durable — s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en mai 2024 entre le Cameroun et la Suède. L’enveloppe dédiée s’élève à 10 millions de couronnes suédoises, soit environ 603 millions FCFA.

Les consultants devront produire un rapport détaillé incluant les tracés du BRT et du train de banlieue, la demande anticipée, les besoins en infrastructures, les horaires, les tarifs, ainsi que la conception des gares. L’objectif est de proposer une solution intégrée et durable qui facilite l’interconnexion entre les différents modes de transport. « Le succès du BRT et du train repose sur un solide réseau de bus conventionnels et une infrastructure adaptée pour assurer une transition fluide entre les modes de transport », a précisé la ministre.

Le projet vise en priorité les localités en pleine expansion comme Ngoumou (à l’ouest) et Obala (au nord), où les populations cherchent à acquérir des terrains à moindre coût tout en restant proches de Yaoundé. Cette migration vers la périphérie entraîne chaque jour d’importants flux vers le centre-ville, provoquant d’énormes congestions aux heures de pointe.

Depuis la dissolution de la Sotuc dans les années 1990, les transports urbains à Yaoundé sont dominés par le secteur informel, notamment les motos-taxis, qui bien qu’efficaces à court terme, contribuent à l’insécurité routière, à la pollution et aux nuisances sonores. La ministre rappelle que « les usagers perdent plusieurs heures quotidiennement dans les embouteillages ou à attendre des véhicules dans des conditions précaires ».

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