Fourniture en eau – La Cameroon Water Utilities, un service public pour une participation au développement du Cameroun

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Une large appréciation citoyenne du vocable « service public », laisse penser que tout ce qui est public est forcément gratuit. Ce regard porté sur l’activité de la Camwater, société à capital public chargée des fonctions patrimoniales et d’exploitations amène plus d’un à ne point cerner le fait que, la Cameroon Water Utilities Corporation est un service public marchand.

Pour mieux apprécier l’action de la Cameroon Water Utilities Corporation, il y a lieu de convoquer la loi n°2017/010 du 12 juillet 2017 qui procède à une classification des entités publiques. En effet, les établissements publics sont créés pour assurer des missions d’intérêt général à caractère non marchand. Contrairement aux autres entités publiques, la Cameroon Water Utilities Corporation appartient spécifiquement au sous-groupe des sociétés à capital public. Sa classification dans ce sous-groupe implique que l’entreprise, bien que chargée d’une mission de service public, est juridiquement structurée comme une entreprise commerciale. Elle est à ce titre habilitée, voire encouragée, à développer des activités génératrices de revenus pour assurer sa pérennité financière.

Dans un souci de recherche de l’équilibre économique, le financement du service doit être principalement assuré par la tarification aux usagers. En effet, le service public de l’eau potable représente la somme de coûts réels notamment le captage, le traitement, le transport, la distribution, la maintenance, le contrôle qualité. Il est donc impensable de croire que de tels coûts peuvent disparaître par la simple qualification de service public. Car faut-il préciser, à terme la pérennité même du service public peut être menacée.

Outre le dispositif légal et la quête d’un équilibre. La réalité économique est un élément qui tend à démontrer que le service public n’est pas synonyme de gratuité. À ce titre, la réalité évoquée suppose l’existence d’une masse salariale, l’amortissement des équipements et le remboursement des emprunts ; sans oublier les coûts liés aux contrôles de qualité et à la sécurité sanitaire.

Globalement, le service public n’est pas toujours gratuit comme le pense une grande majorité de l’opinion publique camerounaise. À la Cameroon Water Utilities Corporation par excellence exemple, le modèle économique existant soumet la structure à évoluer en un service public marchand. D’ailleurs, son modèle économique repose sur plusieurs principes fondamentaux notamment la recherche de l’équilibre économique, car les recettes doivent, à terme, couvrir les coûts d’exploitation et contribuer au financement des investissements ; une tarification adaptée, qui reflète les coûts réels du service tout en prenant en compte des considérations d’accessibilité sociale.

De plus, l’on note la performance opérationnelle, qui se matérialise par une efficience dans la gestion des ressources et une recherche constante dans la réduction des pertes. Enfin, la diversification des sources de revenus, c’est-à-dire que, des activités connexes peuvent contribuer au financement du service principal.

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