Gestion des données – Le Cameroun projette la mise en place des centres nationaux de sauvegarde

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À l’issue d’une étude évaluative des infrastructures, des services proposés et de la performance des centres de données menée par le ministère des finances, via le Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). Il ressort qu’aucune structure au Cameroun ne dispose de la certification ISO 27001. Une situation questionnable, vu le volume appréciable de centres de données publics et privés dont dispose le pays.

Après 3 ans d’enquête, l’étude « Data centers au Cameroun : compétitivité et viabilité » rendue publique le 22 mai 2025, présente un secteur du data center camerounais, qui fait face à divers défis. Outre la non certification de ces petits et moyens centres de données aux normes internationales, la quasi-totalité étant TIER 1 ou 2, pas plus. La faible connectivité associée à l’instabilité de l’énergie électrique sont autant d’éléments qui plombent le milieu. Une association de facteurs dont la conséquence immédiate est, l’incapacité pour ces centres de proposer des services adaptés aux besoins des entreprises et des administrations, notamment en matière de stockage et de traitement de données. Ce qui ne les rend pas économiquement viables et compétitifs.

Le Cameroun entend stimuler sa croissance économique, consolider sa souveraineté numérique, faire des data centers une niche d’emplois capable d’attirer des investissements considérables et réduire la dépendance du pays aux infrastructures étrangères. Pour atteindre ces objectifs, la gestion globale des centres de données convoque mutualisation et une gouvernance structurée.

Devant la prolifération des infrastructures de ce type au sein de l’administration publique comme privée, « Le contexte économique actuel nous incite à concentrer les ressources sur la mise en place d’un ou de deux centres nationaux de sauvegarde des données nationales aux normes internationales… Nous garantirons la sécurité et le contrôle de nos données selon les standards internationaux », a assuré Louis Paul Motaze, ministre camerounais des finances.

Avec une taille de marché évaluée à environ 50 millions de dollars US en 2022, selon les chiffres publiés par International Data Corporation (IDC). Le secteur des centres de données camerounais devrait être soumis à une gamme variée d’actions sur le court, moyen et long terme, afin de le rendre plus compétitif, viable et économiquement rentable. En adéquation avec les politiques gouvernementales, y’a lieu d’investir davantage dans « les infrastructures, d’améliorer la qualité de services et renforcer la sécurité des données ». Autres mesures à mettre en œuvre, la mutualisation des centres de données, la création d’un écosystème numérique favorable et le développement de nouveaux services, précise l’étude de 269 pages.

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