L’ANTIC et le Forum mondial des équipes d’intervention en cybersécurité (FIRST) organisent un atelier stratégique de cinq jours à Yaoundé. L’objectif : renforcer les capacités techniques et opérationnelles des acteurs locaux et favoriser une réponse coordonnée face aux menaces numériques grandissantes.
Face à la montée des attaques informatiques transnationales ciblant les infrastructures critiques, le Cameroun renforce son arsenal de cybersécurité. L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) a lancé ce lundi à Yaoundé un atelier de formation de cinq jours, en partenariat avec le Forum of Incident Response and Security Teams (FIRST), organisation internationale regroupant les centres de réponse aux incidents de sécurité informatique (CIRT). Cette initiative s’inscrit dans la volonté de bâtir une cybersécurité nationale résiliente, fondée sur la coopération technique et le partage d’expertise.
L’atelier, qui réunit des professionnels du secteur public et privé, vise à : Renforcer les compétences en gestion et réponse aux incidents ; Stimuler la coopération et l’échange d’informations entre les acteurs de la cybersécurité ; Améliorer la réactivité et la coordination face aux menaces numériques. Les participants bénéficient notamment de modules sur le renseignement en matière de cybermenaces et la communication de crise, deux éléments essentiels pour une défense proactive et une gestion efficace des incidents.
Dans son allocution d’ouverture, le Directeur Général de l’ANTIC, Pr. Ebot Ebot Enaw, a souligné que la lutte contre la cybercriminalité ne peut être menée de manière isolée. Il a affirmé que « la coopération internationale est cruciale dans un contexte où les attaques informatiques ignorent les frontières ». Le Pr. Ebot a aussi mis en lumière la candidature en cours du Cameroun pour intégrer officiellement le réseau FIRST. Une démarche stratégique, qui vise à faire du CIRT national un acteur pleinement intégré au sein de la communauté mondiale de cybersécurité.
En rejoignant le FIRST, le Cameroun pourra accéder à l’initiative A4, qui fournit des services gratuits de signalement de risques, des outils pratiques pour la gestion des incidents et un appui direct d’experts internationaux en période de crise. Une avancée majeure pour l’ANTIC, qui ambitionne de faire du pays un pôle de cybersécurité plus robuste et connecté à l’échelle globale. Avec cette dynamique, le Cameroun affirme sa volonté de ne plus subir les cybermenaces, mais d’y répondre de manière concertée, rapide et efficace.
