À l’occasion de la 12ᵉ édition de l’Africa CEO Forum, une forte délégation camerounaise menée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute s’est illustrée à Abidjan. L’événement, qui réunit les décideurs publics et privés du continent, vise à redéfinir les partenariats économiques africains face aux mutations mondiales.
Le Cameroun s’est déplacé en force à Abidjan pour le Africa CEO Forum 2025, avec une délégation de haut niveau mêlant responsables publics et chefs d’entreprises, symbolisant sa volonté de jouer un rôle clé dans le nouveau paysage économique africain. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute conduit la délégation, reflétant l’importance stratégique accordée à ce rendez-vous continental. Parmi les figures marquantes figurent Abakal Mahamat (BGFIBank Cameroun), Patrice Melom (Port autonome de Kribi), et Patrice Yantho (JMJ Participation), autant de profils illustrant le dynamisme du tissu économique camerounais.
Sous le thème « Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes en faveur du continent ? », le forum explore des solutions concrètes pour réinventer la coopération entre États et entreprises. Trois axes sont mis en avant : la gouvernance, les politiques publiques et l’accélération de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Pour les autorités camerounaises, cette approche est en phase avec les priorités nationales, notamment la promotion de l’industrialisation et la mobilisation de financements innovants.
Face à un environnement international marqué par la montée du protectionnisme, la raréfaction de l’aide au développement et la hausse des coûts de la dette, les dirigeants africains doivent adapter leurs stratégies. Le forum offre ainsi une plateforme d’échange sur des thématiques cruciales comme l’intelligence artificielle au service de la gouvernance, la transition énergétique ou la résilience des chaînes d’approvisionnement.
Pour Amir Ben Yahmed, président de l’ACF, le salut économique du continent passe par un secteur privé renforcé et agile. « Il n’y a pas d’alternative : l’Afrique doit lever les obstacles structurels à son développement économique », a-t-il martelé. La présence de jeunes entrepreneurs et de dirigeants innovants comme Yelena Fotso (Anfel Consulting) ou Youssoufa Bouba (Afriland First Bank) incarne cette nouvelle génération prête à relever le défi.
La mise en œuvre rapide et efficace de la ZLECAf est considérée comme essentielle pour booster le commerce intra-africain. Le Cameroun, par sa position géostratégique et son potentiel industriel, entend tirer parti de cette dynamique continentale pour renforcer son intégration économique et multiplier ses partenariats Sud-Sud.