Face aux nombreuses difficultés rencontrées par la gent féminine en matière de financements. La Société Financière Internationale, organisation du Groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé dont le capital est détenu par 185 pays membres ; entend investir dans un fonds de capital-risque panafricain dirigé par des femmes.
Encore en projet, le temps d’une validation par le conseil d’administration de l’institution, dont les travaux sont prévus le 9 juin 2025. Le montant annoncé qui sera géré par First Circle Capital, un fonds de capital-risque domicilier dans le Delaware, aux Etats-Unis, et dirigé par deux femmes associées directrices, Selma Ribica et Agnès Kisuule, contribuera à l’amélioration des conditions d’accès aux financements dédiés à la femme.
Outre cet important investissement destiné aux entreprises FinTech dirigées par les femmes. La Société Financière Internationale compte aussi s’engager en qualité d’entité de mise en œuvre de l’Initiative de financement des femmes entrepreneures (We-Fi), à hauteur de 2 millions de dollars. Sous forme de co-investissement, le montant devrait booster des engagements supplémentaires, renforcer la crédibilité et la stratégie du Fonds panafricain.
Si les start-up africaines ayant à leur tête des femmes ont pu lever 209,3 millions de dollars en 5 ans, la période allant de 2019 à 2023 comme indique le Rapport 2024 TechCabal Insights, un cabinet qui fournit des données et des renseignements pour l’économie numérique de l’Afrique. Sur le terrain, la persistance de freins structurels tels que : la faible représentation des femmes dans les filières science, technologie, ingénierie et mathématiques, et la représentativité peu observable des femmes à la tête des start-up dans les filières éponymes, soustrait les opportunités de lever des fonds.
Dans ce contexte où les Petites et Moyennes Entreprises détenues par des femmes peinent à obtenir des fonds pour leur développement. First Circle Capital a orienté son action vers les secteurs à fort potentiel sur le continent africain. Singulièrement la FinTech SaaS, InsurTech, les modèles de prêt alternatifs, l’interopérabilité, les infrastructures et la FinTech climatique. En mettant à la disposition des investissements de pré-amorçage et d’amorçage. Le Fonds vise la levée de 25 millions de dollars, pour un plafond fixe de 30 millions.