Au cours des 3 prochaines années, le nombre d’africains ayant rejoint le club des personnes possédant une fortune évaluée à au moins 10 millions de dollars, devrait atteindre près de 23 000 individus. Une hausse de 17,8% en quatre ans, influencée par l’abondance des ressources naturelles, les infrastructures et l’explosion d’opportunités créées dans les secteurs de l’industrie manufacturière et des services.
Selon le rapport « The Wealth report 2025 » publié en mars 2025 par le cabinet de conseil Knight Frank. L’Afrique s’imposera comme un pôle de croissance en matière de création de richesse dans les années à venir. En effet d’ici 2028, le nombre de milliardaires sur le continent africain devrait passer de 19 496 à fin 2024 à 22 964. Une tendance haussière qui met ainsi l’Afrique en avant par rapport aux autres pôles créateurs de richesse.
Dans le détail, la richesse cumulée des particuliers a atteint 409 milliards de dollars à la fin 2023 ; soit une hausse de 5% sur le continent. Le nombre de particuliers que les banquiers privés et les gestionnaires de patrimoine appellent dans leur jargon les « High net worth individuals (HNWI) » étant passé de 18 629 individus à fin 2023 à 19 496 personnes à fin 2024.
Si au niveau mondial, cette catégorie a crû de 4,4% pour s’établir à plus de 2,34 millions de personnes à fin 2024. Le rapport souligne que les Etats-Unis constitue le principal pôle de création de richesse. Rapprochement fait, près de 40% des individus fortunés dans le monde vivent aux Etats-Unis et 20% d’entre eux en Chine. Une tendance qui devrait se refléter progressivement en Afrique, où certains fortunés se positionnent déjà.
Zoom sur les grosses fortunes africaines
À date et malgré sa position pas très dominante sur l’échiquier internationale, l’Afrique présente une dizaine de fortunés. Sans surprise, l’industriel nigerian Aliko Dangoté, patron du Groupe Dangote, le géant de la cimenterie en Afrique, se retrouve une fois à la première place selon la liste 2024 établie par l’Indice Bloomberg Billionaires. Avec l’augmentation de sa fortune de 400 millions de dollars en 2023, Aliko Dangote, contrôle une fortune estimée aujourd’hui à 28,1 milliards de dollars.
Avec une fortune de 13,7 milliards de dollars, le Sud-africain, Johann Rupert occupe la deuxième place. Quant à Nicky Oppenheimer, il possède une fortune qui s’élève à 11,7 milliards de dollars. Il est l’une des réussites entrepreneuriales sud-africaines. Entre ses 187 000 hectares d’étendues de terres classées réserves naturelles au Zimbabwé et au Botswana. Le sud-africain est un actionnaire clé de Anglo American, un groupe créé par son grand-père, à qui il a vendu ses parts de De Beers à 5,1 milliards de dollars.
Doyen des hommes les plus riches du continent, originaire d’Eswatini. Nathan Kirsh du haut de ses 96 ans concentre une fortune évaluée à 9,48 milliards de dollars. Celui qui a bâti sa fortune dans le commerce du maïs au début des années 1960 passe devant les égyptiens Nassef Sawiris et Naguib Sawiris, qui possèdent des fortunes de 8,7 et 7,03 milliards de dollars.
À côté des nigerians Mike Adenuga (6,9 milliards de dollars) et Abdulsamad Rabiu (5.9 milliards de dollars), gravite l’égyptien Mohamed Mansour et le sud-africain Koos Bekker. Avec plus de 60 000 employés, Mohamed Mansour contrôle une fortune de 3,2 milliards de dollars ; tandis que les 2,7 milliards de dollars de fortune estimée de Koos Bekker ont été bâti dans le milieu de la presse. En effet, il est le président du premier Groupe de presse sud-africain, Naspers. Son entreprise opère dans 130 pays et est cotée à la bourse de Londres et de Johannesburg. En 2000, il misé 32 millions de dollars sur le marché chinois, dans le service de la messagerie, notamment Tencent qui n’était qu’à ses débuts. Cet investissement dans ce géant chinois du numérique lui rapport 20 ans plus tard plus de 100 milliards de dollars.
