Financement des institutions – Le FAD en quête de nouveaux leviers pour mobiliser 25 milliards de dollars

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Privé d’une manne financière commune estimée à 555 millions de dollars. Le coup de sommoir du dirigeant américain, Donald Trump, ce malgré les conséquences, devrait pousser le Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel de la Banque africaine de développement, à franchir un pas de plus dans la recherche de nouveaux mécanismes de financement.

Le virage à 360° de la nouvelle administration américaine jouera un rôle significatif dans la relance des réformes structurelles au niveau africain. Dans cette volonté des États Unis de recentrer son budget, avec en bonus une diminution de 49 milliards de dollars sur l’aide internationale, qui seront réorientés vers les dépenses de défense et de sécurité du pays de l’oncle Sam. Plusieurs scénarios s’offrent pour les institutions continentales, notamment le Fonds africain de développement.

Au moment où la Banque Africaine de Développement s’apprête à lancer la 17ème reconstitution des ressources du FAD 2026–2028, objectif 25 milliards de dollars à mobiliser. Accéder directement au marché des capitaux constituerait une voie stratégique, ce qui permettrait selon les experts de capter pas moins de 27 milliards de dollars.  Akinwumi Adesina, le Président sortant de la BAD a au fil du temps jugé l’approche crédible, avec un modèle structuré autour d’une maison mère la BAD, notée AAA, et la présence de pays contributeurs permanents comme l’Allemagne, la France, le Japon ou encore le Canada.

À côté de l’accès direct au marché des capitaux, le renforcement de la dynamique régionale serait un atout de poids. Un appel répété courant mai 2024 à Nairobi, par le kényan, William Ruto. Au cours des assemblées annuelles de la BAD de la période sous-revue, l’homme d’Etat annonça une contribution de 20 millions de dollars de son pays. Rappelant sur le coup, l’urgence de « croire pour les africains, en leurs propres institutions ». Une croyance manifestée, qui aura permis de capter au fil du temps, d’autres financements dans les pays tels que : le Bénin (2 millions de dollars), le Soudan (3 millions), la Gambie, le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone.

Avec des besoins de financement établis à environ 402 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 selon la Banque Africaine de Développement. Il serait judicieux de renforcer l’offre des garanties partielles de crédit déjà existantes auprès du Fonds Africain de Développement. En effet, lesdites garanties aident grandement certains Etats africains à réduire leur coût d’emprunt sur les marchés, singulièrement sur les prêts commerciaux. Grâce à ces GCP, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Rwanda et le Togo ont pu répondre progressivement aux défis d’infrastructures, de transition énergétique, de santé et d’éducation.

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