Sécurité ferroviaire – Le gouvernement s’attaque aux actes d’incivisme sur la voie ferrée

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Face à la recrudescence des actes d’incivisme autour des infrastructures ferroviaires, le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a annoncé le 6 mai 2025 à Yaoundé un durcissement des mesures répressives. Objectif : sécuriser le trafic de Camrail, préserver les équipements et protéger les usagers.

Les statistiques sont alarmantes : 77 incidents liés à des comportements inciviques ont été enregistrés sur le réseau ferroviaire camerounais au cours du premier trimestre 2025. Parmi eux, des collisions entre trains et véhicules à des passages à niveau, des jets de pierres sur des trains voyageurs, des vols, des sabotages d’installations ou encore des blocages délibérés de la voie par des populations. Ces actes ne sont pas sans conséquences. Camrail, filiale d’Africa Global Logistics (AGL), a signalé d’importants retards dans le transport des marchandises, perturbant notamment l’approvisionnement en ciment au Tchad.

Réuni en session extraordinaire à Yaoundé, le Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer) a validé une orientation ferme du gouvernement : réprimer systématiquement les actes de vandalisme et de malveillance. Le ministre des Transports a ainsi instruit les forces de sécurité et les responsables de Camrail à intervenir « en urgence » pour endiguer ces pratiques. « Il est de notre responsabilité collective d’agir », a insisté Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, soulignant la nécessité d’instaurer une culture de sécurité et de respect de la réglementation autour des voies ferrées.

En parallèle, Camrail a lancé le 4 avril dernier une campagne nationale de sensibilisation des populations riveraines. Déployée en français, en anglais, mais aussi dans les langues locales, cette initiative vise à éduquer les communautés sur les dangers liés aux actes d’incivisme et à renforcer leur coopération avec les autorités. Cette double approche – préventive et répressive – pourrait constituer un tournant dans la sécurisation du transport ferroviaire au Cameroun, alors que le rail reste un pilier stratégique de l’économie sous-régionale.

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