Le marché financier d’Afrique centrale a connu un début d’année morose, marqué par une baisse drastique des volumes échangés. Seule l’activité de quelques sociétés de bourse, dont Africa Bright, a apporté une lueur dans un paysage globalement terne.
La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) traverse un passage à vide. Au premier trimestre 2025, le marché a connu une forte contraction de ses indicateurs. L’indice BVMAC-AS, baromètre de la performance boursière régionale, a reculé de -6,91 % par rapport à la même période en 2024. Cette baisse s’explique en grande partie par la chute des valeurs de Socapalm et de la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC), dont les cours ont fortement plongé.
Le dynamisme boursier s’est aussi effondré sur le plan des échanges. Seulement 74 transactions ont été enregistrées pour un total de 9 651 titres échangés, un effondrement comparé aux 1,57 million de titres du premier trimestre 2024. En valeur, la dégringolade est encore plus spectaculaire : les transactions sont passées de 14 268 milliards FCFA à 251 millions FCFA, soit une baisse de plus de 98 %. Le marché obligataire, lui, est resté totalement inactif, sans le moindre échange.
Dans ce contexte difficile, certaines sociétés de bourse ont tout de même tiré leur épingle du jeu. En tête, Africa Bright, avec 303,6 millions FCFA de transactions pour 14 124 titres échangés au cours de 19 opérations. Elle est suivie par Financia Capital (52,9 millions FCFA pour 27 transactions) et Elite Capital Securities (38,8 millions FCFA pour 31 transactions). Sur les 25 sociétés de bourse agréées, seules 12 ont été actives durant le trimestre.
Du côté des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), quelques performances notables ont été enregistrées. Enko Capital Palmarès a affiché un rendement de +14,2 %, suivi du FCP ABD Komo avec +12,6 %. La majorité des autres fonds ont connu des hausses plus modestes, allant de +0,97 % à +2,32 %, illustrant une stratégie prudente dans un climat économique incertain.
Malgré quelques performances isolées, notamment d’Africa Bright et de certains OPCVM, le marché boursier d’Afrique centrale peine à retrouver un souffle. Les faibles volumes et l’absence d’activité sur le marché obligataire soulignent un besoin urgent de mesures pour restaurer la confiance des investisseurs.