La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) prévoit une production de caoutchouc naturel de 59 100 tonnes pour le Cameroun en 2025, soit 93,6% du volume total attendu dans la Cemac. Une performance qui confirme la domination camerounaise dans la filière, au bénéfice de l’économie nationale.
D’après les données fraîchement publiées par la BEAC, la production camerounaise de caoutchouc naturel devrait atteindre 59 100 tonnes en 2025, contre 58 100 tonnes en 2024. Cette hausse de 1 000 tonnes, soit 1,7% en glissement annuel, témoigne d’une croissance modérée, mais constante, du secteur dans le pays.
Le Cameroun continuera d’occuper une position hégémonique dans la filière caoutchouc de la sous-région Cemac. Avec une production estimée à 59 100 tonnes, le pays représentera à lui seul 93,6% de la production communautaire projetée à 63 100 tonnes en 2025. En comparaison, le Gabon, deuxième producteur, n’envisage que 4 000 tonnes, tandis que les autres pays membres (Congo, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) n’affichent aucun chiffre significatif.
La production de caoutchouc, bien qu’en légère hausse, devrait générer des retombées économiques notables. En 2023, les exportations de caoutchouc naturel du Cameroun se sont élevées à 47 758 tonnes pour des recettes d’environ 41,7 milliards de FCFA, selon l’Institut national de la statistique (INS). Une dynamique qui pourrait se renforcer en 2025 si les conditions du marché international restent favorables.
Au-delà des volumes, cette progression témoigne d’un renforcement structurel de la filière. L’enjeu désormais réside dans l’amélioration de la transformation locale et la diversification des débouchés afin de mieux capter la valeur ajoutée. Les autorités camerounaises, en partenariat avec les acteurs privés, misent sur l’appui à la production et à l’exportation pour consolider les gains du secteur.