Le 15 avril 2025, l’Institut des Sports et de l’Éducation Physique Françoise Mbango (ISEP–FM) a présenté un incubateur inédit, mêlant formation sportive et développement professionnel. Ce projet a attiré l’attention de S.E. Matt Woods, Haut-Commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun, venu saluer cette initiative inspirante dédiée à l’épanouissement des jeunes à travers le sport.
L’Institut Françoise Mbango, niché dans le troisième arrondissement de Yaoundé, a récemment franchi une étape majeure dans sa mission éducative. En marge des soutenances classiques de ses étudiants en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) et en management du sport, l’établissement a révélé une innovation pédagogique de taille : un incubateur sportif couplé à un programme d’insertion professionnelle. C’est dans ce contexte que s’est déroulée la visite officielle de S.E. Matt Woods. Le diplomate britannique a pu mesurer l’impact du projet en découvrant les infrastructures modernes de l’institut, en assistant à une soutenance, mais surtout en s’imprégnant de la vision portée par la double championne olympique, Françoise Mbango.
Porté par la Fondation Africa Jump, l’incubateur de l’ISEP–FM ne se limite pas à la préparation d’athlètes de haut niveau. Il se veut un creuset d’identification et d’accompagnement de talents, une passerelle entre sport, éducation et entrepreneuriat. « Faire en sorte que la jeunesse s’inspire d’un grand esprit tel que celui de Françoise Mbango… Qu’on détecte les talents qu’eux-mêmes n’arrivent pas toujours à percevoir », explique un responsable de l’établissement. L’approche est holistique : à travers des formations, des stages, et un encadrement technique rigoureux, l’incubateur initie les jeunes aux nombreux métiers du sport — gestion, événementiel, marketing, santé sportive, entre autres — tout en renforçant leur développement personnel.
Touché par la portée du projet, Matt Woods n’a pas tari d’éloges : « Le mot qui me revient le plus en tête est “inspiration”. Mbango est une personne extrêmement inspirante, non seulement par son parcours exceptionnel, mais aussi par son engagement envers la jeunesse. Elle a su relier le sport à ses métiers et promouvoir l’insertion des jeunes dans le monde professionnel ». Selon le diplomate, ce modèle est une première en Afrique subsaharienne et mérite d’être reproduit. Il a souligné l’importance d’un tel dispositif pour les jeunes qui ne visent pas forcément les sommets sportifs, mais qui souhaitent bâtir une carrière autour de leur passion pour le sport.
Le projet s’inscrit dans une dynamique mondiale favorable au développement du secteur sportif. Abdoul Salam Bello, administrateur au sein du Groupe de la Banque mondiale, rappelait dans une tribune récente que le sport représente 1200 milliards d’euros à l’échelle mondiale, soit 2 % du PIB, contre seulement 0,5 % en Afrique. Pourtant, avec 70 % de sa population âgée de moins de 30 ans, le continent dispose d’un vivier inestimable. « Le sport est un langage universel. Il peut créer des ponts, offrir des opportunités, et devenir un levier de développement », a-t-il affirmé. L’initiative de l’Institut Françoise Mbango répond à cette ambition : former, encadrer et insérer les jeunes dans un secteur riche mais encore sous-exploité sur le continent.
Le projet ne s’arrête pas à la formation : l’incubateur prévoit également d’offrir des bourses de formation aux jeunes issus de milieux modestes. « Il s’agit de soutenir les parents qui rêvent de voir leurs enfants devenir entrepreneurs ou professionnels dans les métiers du sport », précise la direction de l’établissement. Ces bourses visent à lever les barrières financières à l’accès à une formation de qualité et à faire émerger une nouvelle génération de leaders sportifs et économiques. À l’Institut Françoise Mbango, le sport devient plus qu’un jeu : un moteur d’émancipation, une source d’opportunités et un outil de transformation sociale.
