Le ministère des Travaux publics a confié à l’entreprise chinoise CFHEC la construction du pont sur le fleuve Mbam à Nchiayang, dans la région du Centre. D’un coût de 8 milliards FCFA, le projet, attendu depuis le chavirement du bac en 2020, vise à relancer l’économie locale affectée par l’interruption du trafic.
C’est désormais officiel : la China First Highway Engineering Company (CFHEC) est le nouvel adjudicataire du marché de construction du pont sur le fleuve Mbam à Nchiayang. L’annonce a été faite à l’issue de la revue des projets routiers organisée du 14 au 17 avril 2025 sous la houlette du ministre Emmanuel Nganou Djoumessi. Cette entreprise chinoise remplace le groupement Ecoa-Geyser SA, dont le contrat avait été résilié en 2022 pour cause de défaillance.
Le projet est désormais réévalué à 8 milliards FCFA, contre 7 milliards initialement. Cette enveloppe provient du budget d’investissement public du ministère des Travaux publics (Mintp).
L’ouvrage à réaliser est un pont mixte à bipoutre métallique de 130 mètres linéaires, répartis sur trois travées. Le chantier comprend également l’aménagement de 100 mètres de voies d’accès. Celles-ci seront construites avec une base en grave latéritique, une couche de grave concassée, un revêtement en béton bitumeux, ainsi que des accotements en enduit superficiel. Des ouvrages d’assainissement, tels que des caniveaux et des dalots, sont également prévus. Selon le Mintp, CFHEC a déjà entamé les études d’exécution et dispose d’un délai de 29 mois pour livrer le pont, soit sept mois de moins que le délai initialement prévu avec l’ancien prestataire.
Depuis le chavirement du bac en 2020, la zone reliant Deuk à Kon-Yambetta souffre d’un isolement qui a durement affecté son économie, principalement agricole. Les producteurs de banane plantain, de cacao, de café ou encore de légumes ont vu les coûts de transport exploser, tandis que les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper. La mise en service de ce pont est donc vivement attendue par les populations riveraines, qui y voient un espoir de relance économique, mais aussi de désenclavement durable de leur territoire.