Le Port Autonome de Douala annonce le déblocage de plus d’un milliard de francs CFA pour indemniser 127 personnes affectées par le projet de la Zone d’activités industrialo-portuaires de la Dibamba. Ce paiement ouvre la voie à la phase opérationnelle de ce chantier d’envergure, appelé à transformer durablement l’économie locale et nationale.
Le projet d’aménagement de la Zone d’activités industrialo-portuaires de la Dibamba (ZAIPD) vient de franchir une étape majeure. Le Port Autonome de Douala (PAD) va allouer une enveloppe de plus de 1,242 milliard de FCFA pour compenser les 127 personnes directement impactées par le projet. Une annonce faite par le préfet de la Sanaga-Maritime, Cyrille Yvan ABONDO, qui préside la commission de constat et d’évaluation des personnes et biens affectés. Ce montant fait suite à un long processus de recensement et d’évaluation mené par la commission départementale, avec des descentes sur le terrain, des auditions et des ateliers de restitution. Le rapport initial, transmis en septembre 2024, avait été complété en mars 2025 pour intégrer les réclamations de certains ayants-droits.
Selon des sources proches du dossier, les paiements commenceront ce mois d’avril. Un communiqué signé le 15 avril dernier par le président de la commission départementale ad hoc de paiement des indemnités dans la zone de Missolé 1 invite d’ailleurs les personnes concernées à consulter les listes disponibles. Ce déblocage des fonds est une condition sine qua non pour le démarrage effectif des travaux d’aménagement. Une fois les indemnisations finalisées, le groupe Arise Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), en charge du projet, pourra lancer les investissements.
La première phase du projet nécessite un investissement de près de 230 milliards de FCFA hors taxes. Elle comprend trois composantes majeures : une plateforme industrielle de 350 hectares, une zone logistique multimodale de 100 hectares et une zone résidentielle de 50 hectares. Ciblant neuf secteurs prioritaires (agro-industrie, bois, textile, mines, énergie, construction, numérique, chimie et pharmacie), la ZAIPD devrait générer 15.000 emplois directs en cinq ans. L’extension des terres agricoles, destinées à alimenter la zone industrielle, pourrait quant à elle créer jusqu’à 500.000 emplois indirects à l’échelle nationale.
Ce projet d’envergure s’inscrit dans la stratégie de transformation industrielle du Cameroun et pourrait devenir un moteur essentiel du développement régional.