Le 16 avril 2025 à Yaoundé, un événement sans précédent a marqué l’histoire des droits des filles au Cameroun. Sous la coordination de l’UNICEF et du gouvernement camerounais, le « Mouvement des Filles » a été officiellement lancé, promettant un avenir plus équitable et épanouissant pour des milliers de jeunes filles à travers le pays.
Le Cameroun a franchi une étape décisive pour la promotion des droits des adolescentes. En collaboration avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC), l’UNICEF et d’autres agences onusiennes ont uni leurs forces pour inaugurer le « Mouvement des Filles ». Cette initiative, pensée par les filles et pour les filles, vise à créer un cadre où elles peuvent s’exprimer librement, défendre leurs droits et jouer un rôle actif dans la société.
Les filles au Cameroun continuent de faire face à des obstacles considérables : mariages précoces, discrimination de genre, violences sexuelles, VIH, mauvaise nutrition et tabous liés à l’hygiène menstruelle. Ces réalités limitent leur accès à l’éducation, aux soins de santé et à un avenir digne. Ce contexte urgent rend le Mouvement des Filles plus que jamais nécessaire.
Le Mouvement ne se limite pas à des discours : il repose sur des actions concrètes comme des consultations régionales, des programmes de mentorat, des webinaires thématiques et des hackathons d’innovation. L’objectif est clair : renforcer les capacités des filles à devenir elles-mêmes actrices du changement. Ce processus participatif leur offre des espaces pour faire entendre leurs voix et contribuer à des politiques publiques adaptées à leurs réalités.
Lidia, 16 ans, membre de l’Adolescent Girl Advisory Board (AGAB), incarne l’espoir insufflé par cette initiative : « Être adolescente au Cameroun signifie faire face à d’innombrables difficultés, mais grâce au Mouvement des Filles, nous aurons des plateformes pour exprimer nos voix et réaliser nos rêves. Je suis déterminée à ne jamais abandonner mes rêves. »
Pour Nadine Perrault, représentante de l’UNICEF au Cameroun, il ne fait aucun doute que cette initiative transformera profondément la société : « Investir dans les adolescentes est essentiel pour construire un avenir prospère et équitable. Aujourd’hui, nous lançons un appel fort, un appel collectif : il est temps d’agir, de bâtir, et d’imaginer un avenir pensé par les filles, pour les filles. »
La ministre Marie-Thérèse Abena Ondoa a souligné l’importance de la collaboration multisectorielle pour assurer le succès de cette initiative : « Nous sommes déterminés à créer un environnement où chaque fille peut s’épanouir et atteindre son plein potentiel. »
Le Mouvement des Filles offre une plateforme inclusive et durable, où les adolescentes peuvent partager leurs rêves, leurs visions et leurs luttes. Il représente un tournant dans la reconnaissance de leur rôle comme actrices de changement au sein de leurs communautés.
L’UNICEF œuvre dans 190 pays et territoires pour protéger les droits de chaque enfant, en particulier les plus vulnérables. Ensemble avec ses partenaires, l’organisation s’engage à bâtir un monde meilleur, pour chaque enfant, partout, sans jamais abandonner.