Le Port autonome de Douala, à travers sa Régie du patrimoine immobilier, prévoit de construire des immeubles à usage mixte sur 12 sites à Douala et Yaoundé. Ce projet de 20,7 hectares, mené en partenariat public-privé, vise à valoriser le patrimoine foncier du port tout en répondant à la demande croissante en logements et bureaux haut de gamme.
Un an après son entrée en activité, la Régie du patrimoine immobilier (RPI) du Port autonome de Douala (PAD) ambitionne de transformer durablement son patrimoine foncier. Créée en mai 2023 et opérationnelle depuis mai 2024, la RPI a lancé un vaste programme de construction immobilière sur une superficie de 20,7 hectares. Pour mener à bien ce projet, cinq entreprises ont été préqualifiées en mars 2025 à la suite d’un appel international lancé fin 2024. « Après cette présélection, nous allons inviter ces entreprises à retirer un dossier de consultation pour nous soumettre leurs propositions », a expliqué Jean-Jacques Yepmou, directeur délégué de la RPI. Le projet sera réalisé selon le modèle du partenariat public-privé (PPP), dans lequel les entreprises retenues assureront la conception, le financement, la construction et l’exploitation des immeubles avant de les rétrocéder à la RPI au terme des conventions établies.
Douze sites, trois quartiers stratégiques
Les travaux, prévus pour débuter en 2026, porteront sur douze sites, dont onze à Douala et un à Yaoundé. À Douala, les quartiers Bonanjo et Bepanda accueilleront les nouveaux immeubles, tandis qu’un autre site est prévu à Tsinga, dans la capitale. Ces sites sont issus du patrimoine du PAD, composé de 23 propriétés déjà immatriculées, ainsi que d’environ 80 hectares en cours d’acquisition, dont certains actifs résiduels de l’ancien Office national des ports du Cameroun (ONPC).
Les immeubles comprendront des logements de haut standing, des bureaux modernes et des parkings pour véhicules. Ce projet cible à la fois des entreprises et des particuliers en quête de logements ou d’espaces professionnels dans des zones à forte demande, particulièrement à Douala, capitale économique où l’offre est largement insuffisante.
Un levier économique pour le port de Douala
Au-delà de la réponse aux besoins urbains, la RPI souhaite faire de ce projet un levier de développement économique pour le Port autonome de Douala. « Ces aménagements permettront de nouvelles acquisitions et éventuellement des placements financiers », précise Jean-Jacques Yepmou.
La valorisation de ce patrimoine immobilier vise à renforcer la capacité d’endettement du PAD et à améliorer le rendement de son domaine privé. Un objectif stratégique pour une institution qui entend optimiser la gestion de ses actifs et s’affirmer comme un acteur clé de l’aménagement urbain au Cameroun.